Le Salon dans tes oreilles

Le Salon dans tes oreilles - S2E103 - Être une mère, être une fille: la nature des relations familiales

April 24, 2022 Catherine Perrin, Martine Delvaux, Emné Nasereddine, Elsa Pépin Season 2 Episode 103
Le Salon dans tes oreilles
Le Salon dans tes oreilles - S2E103 - Être une mère, être une fille: la nature des relations familiales
Show Notes Transcript
Quels sen­ti­ments nous habitent lorsque l’on est mère? Quels liens entre­tient-on avec les femmes qui nous ont don­né la vie? Que représente être une femme et une mère, entre autres, à l’ère de l’écoanxiété? Dans quel monde vivront nos enfants? Les autri­ces Cather­ine Per­rin, Emné Nasered­dine et Mar­tine Del­vaux, qui nous ont offert des livres autour des rela­tions famil­iales, se join­dront à l’animatrice Elsa Pépin pour une franche dis­cus­sion sur les réflex­ions qui ont fait ger­mer leurs œuvres. Cette table ronde éveillera toutes sortes de ques­tions sur les rela­tions mère-fille.

Avec:
Catherine Perrin, Auteur·rice
Martine Delvaux, Auteur·rice
Emné Nasereddine, Auteur·rice
Elsa Pépin, Animateur⋅rice

Livres:
La danse du figuier
Pompières et pyromanes
L'âge des accidents

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#slm2021

vous écoutez le salon dans tes oreilles une baladodiffusion dans laquelle des auteurs des autrices et des personnalités discutent de leur livrer des sujets qui animent l'actualité littéraire les enregistrements ont été faits lors du dernier salon du livre de montréal bonjour des venue au salon du livre de montréal 2021 je m'appelle elle ça fait pincer le voleur d'animer une diction aujourd'hui sont les relations mère fille on va entre autres discuté de la singularité d'être une femme une mère dans un contexte de crise climatique de filiation aussi avec trois autres risques catherine perrin et menez nasri dean et martine delvaux alors bonjour catherine moi je réserve vous présente rapidement vous êtes animatrice de radio musicienne écrivent elles vous aviez fait paraître un premier roman 2023 réveil et là vous fait paraître second roman l'âge des accidents qui est une histoire qui porte sur la solidarité des liens dans un contexte d accidents de la vie il ya une jeune femme de 20 ans qui veut vivre un accident et on va la suivre avec sa relation avec sa mère suite à ces traumatismes c'est aussi un livre où il ya une partie dystopique qui se passe en 2035 la jeune fille qu'on se trouve que vous en faites entamé un projet de village écologique donc on va pouvoir parler aussi de cette vision de l'avenir que vous avez imaginé et mener la série dit bonjour bonjour enchanté vous êtes poète né en france vous avez grandi au liban et vous fait paraître votre premier livre un recueil de poésie magnifique la danse du figuier chez mémoire d'encrier c'est un recueil où on suit trois femmes en fait c'est la fille la mère et la grand-mère et c'est vraiment sur une espèce d'hommage à ces femmes qui vous ont élevé mais c'est aussi une histoire de transmission à travers le deux îles de la mer va travailler à travers l'exil aussi très très beau livre où finalement les poèmes de recoudre reconstruisent les liens un peu brisé on s'est un peu comme ça martine delvaux bonjour la loi dalo vous êtes romancière essayer ces féministes vous avez publié beaucoup d'ouvragés en sommes quelques-uns thelma louise et moi le monde est à toi en 2017 les faits en série le boys club qui a remporté le grand prix du livre de montréal en 2020 et vous fait paraître un nouvel essai cette année pompière et pyromane qui est un essai très original vraiment intéressant paru chez héliotrope kippa qui porte sur la menace climatique qui pèsent sur l'avenir de votre fille qui a 18 ans donc c'est vraiment un questionnement sur qu'est-ce qu'on lègue à nos enfants aujourd'hui dans un manque l'avenir et dont l'avenir est menacé c'est un peu prolongement aussi de l'essai que vous aviez craint de mai 17 le monde est à toi dans cet essai love vous vous interrogez l'amour maternel et le féminisme là bas on est dans un contexte où cécilia comme une urgence et il est vous avez aussi vous aborder aussi votre fascination pour le feu très intéressant parce que le fusil c'est une force destructrice et l'image que vous utilisez pour parler d'eux dans le fond des bouleversements climat c'est ouais mais c'est aussi une force régénératrice et une force restauratrice tout à fait réaliser enfin je sais pas si oui j'avais envie de commencer comme ça avec peut-être la question sur comment le feu cette image là peut être une image positive aussi oui oui tout à fait comme dans l'expression un phénix renaît de ses cendres entre le feu est à la fois ce qui ce qui détruit et ce qui permet le renouvellement des choses et mais en fait ce qui quand les industries sont proposé d'écrire une suite au monde est à toi je savais qu'il fallait que j'écrive sur l'urgence climatique je savais que c'était ça qui me rongeait fakih extrêmement désespéré et angoissé au moment où j'ai commencé à écrire le livre mais comment elle c'est la crise climatique ou ce qu on peut appeler aussi notre extinction de masse on veut être très clair c'est ça qui est en train de se passer c'est non seulement un bouleversant mais c'est extrêmement difficile à saisir quand on n'est pas scientifique parce qu'il est dans mon cas est on comment aborder cette question là sans être dans une suite infinie de fait de petits faits de statistiques d'éléments un peu bon et le feu est devenu le fil rouge ans était devenu le prétexte pour parler de la crise climatique mais aussi par les deux défunts mais dans de toutes ces femmes qui à travers les temps ont été militante se sont battus mais qu'on a aussi misé sur le bûcher donc des sorcières jeanne d'arc les sorcières de salem enfin dix ans plus tard sow pétroleuses en france énormément de femmes qui ont à la fois ils étaient porteuses de feu et qui ont été mises au feu et donc voilà c'était ma c'est ma manière deux filets ensemble la crise climatique la maternité et le féminisme ouais c'est un bon filon en effet et j'ai émis aussi le fait que vous rendez hommage à votre fille et à sa génération vous n'êtes que souvent les traite un peu durement on les traite de capricieux de désabusé mais vous dit on dans le fond ils sont en deuil de l'avenir c'est l'expression du besoin qui est très forte et très dur - donc vous vouliez aussi être à l'écouté de cette génération est aussi ça c'est un espèce d'appel lancée alors que de volonté conversation avec eux ouais tout à fait c'est comme apprécié mon contrat c'est comme si moi je leur disais je suis avec vous je suis à côté de vous sur le front à vos côtés donc c'est ma fille parce que bon c'est dans cette intimité lors du rapport murphy mais à travers elles se sont toutes les jeunes femmes et puis tous les jeunes en général et c'est vrai que si une chose qui me met très en colère aujourd'hui tout féministe que je suis je pense que je suis d'abord et avant tout peut-être cette merde qui est très amoureuse de cette génération là de jeunes d'adolescents et de jeunes adultes je déteste l'expression snowflake pas on les décrit comme des flocons les gens comme moi et c'est bon c'est faussement attribuée que le flacon âge qui bossait qu'il est éphémère il est complexe aussi c'est un fractale mais ça a été un employé cette expression pour les décrire comme hyper sensible trop fragile incapable de faire face à la vie à la réalité c'est au beau que bon hein ce portable est alors que pour moi ils sont extrêmement politisé ils ont une richesse de pensée et son sophistiqué ils sont très précis ils ont une idée de ce qu'ils veulent donc il faut les aider à continuer à construire cet avenir si on veut que peut-être il y en ait un oui et puis on parle de leur anxiété beaucoup comment ne pas être ambitieux dans le monde mal en pis et menez nacereddine presque l'âge de la fille de marcel ophüls avait 21 ans j'aimerais bien j'ai 31 31 je vais savoir si vous trouviez on faisait quand même une génération plus jeune que ya un bon dialogue entre les générations dont la vôtre et et les personnes plus âgées ce que vous avez l'impression que quand vous écoute qu'on vous respecte le dialogue

moi je pense que ça vient aussi avec un statut mois avant d'être publiées je pense que j'étais moi prise au sérieuse et ça apporte une forme de respect aussi avec mes parents mes grands parents il a fallu que je fasse mes preuves quand même c'est pas venue de soi mais je pense que j'ai 31 ans à 21 ans je penserais pas pu répondre de la même manière en disant je pense que c'était plus difficile avant maintenant ça devient de plus en plus fluide la conversation c'est c'est beaucoup plus il ya beaucoup plus d'amour je pense quelle bonne quand même une bonne conversation maintenant du moins c'est ce que je vois depuis deux trois ans est quelque chose qui a changé comme invité catherine dans l'âge des accidents jasmin la jeune fille ivre donc vivre une grande culpabilité dont je raconte l'histoire l'effondrement du viaduc elle va sortir indemne de l'accident mais un autobus scolaire qui veut avoir des morts ok parfait je ne veux pas mais il va redémarrer parce que c'est quand même importance car elle porte une culpabilité et sa mère va vivre aussi cette culpabilité va vouloir abandonner en fait j'aimerais enlevez le poids à sa fille de ce qu'elle vit cette charge mais elle peut pas je trouve ça intéressant vous que vous ayez explorer cette capacité des fois que les marrons et c'est très difficile de pouvoir porter à la place des enfants leur chagrin les c'est drôle ça c'est juste au moment où vous le dire comme ça que je me dis que la culpabilité si peut-être un petit peu de métaphore de la culpabilité qu'on ne leur laissait aussi un monde dans cet état là c'est s'il est en fait la culpabilité de l'avancé c'est plus l'impuissance de la mer devant devant ce que sa fille vécu a subi mais c'est en même temps la mer qui va être témoin de du fait qu'on peut renaître de ses cendres parce que c'est ce qui va arriver à sa fille elle deviendra quelqu'un d'autre cet accident laval avoir marqué transformé à jamais mais j'avais vraiment envie de réfléchir pipe c'est pour ça que je me suis beaucoup reconnu en lisant le livre de martin parce que ce point de vue de la mer sur un enfant jeunes adultes parce que les miens ont cet âge là aussi donc je suis rendu là dans ma vie puis je trouve que dans la littérature c'est après coup aussi je me suis rendu compte de ce que j'avais peut-être envie de le fouiller parce que peut-être qu'on a beaucoup plus souvent vu des auteurs qui parlent de leur relation problématique avec leur propre mère que l' inverse la mer qui regardent l'enfant devenu adulte mais la mère qui est encore dans la société qui est encore agissante qui regarde ses enfants prendre à leur tour leur place puis ça pourra pas être la même chose c'est pas la même réalité puis effectivement tout comme martin moi j'étais porté par cet éco anxiété au moment d'écrire le livre c'est pas le sujet du livre mais c'est un des grands accidents village des accidents mais je dirais que c'est il ya des accidents qui sont des accidents comme ça comme des bonnes frites mais pis ceci je parle en terme musical ceci comme plus la grande le grand accident au ralenti on est de moins en moins ralenti le qui se passe sur une autre athlète de temps pendant pendant le livre oui mais l'impuissance martinez que ça a était aussi un des moteurs de votre propre et puis ce sentiment d'impuissance par rapport à votre fille ouais après qu'ils m'envoient l'impression que je ferai le parallèle avec c'est quand nos enfants vivent leur première peine d'amour comment se sentent impuissants et en manqua un ami une amie mais la peine d'amour c'est à marans où on est comme confronté à la douleur de l'autre on peut pas lui enlever mais c'est un peu ce que je vois chez les jeunes devant cet avenir qui n'en est pas un requin à venir bloquer ou un horizon brouillée c'est un peu comme une immense peine d'amour par rapport au monde dans lequel et les elle vit vraiment dans lequel il continue à vivre c'est ça qui est fabuleux c'est qu'ils continuent à faire les choses et continue à s'impliquer à militer à créer donc notre impuissance est pas non plus à l'image de leur vie qui de l'avis et c'est tout ce conflit là et après dans la plus grande qui sont pour moi aussi en tant qu' en tant qu'écrivaine c'est qu'est-ce que que peu l'écriture est ce que ça vaut encore la peine d'écrire vraiment devant cet avenir là dans la loge des catastrophes est ce que vraiment écrire fait le poids et je me suis mise un peu hôtesse en écrivant pompiers avec un moment dans dix ans mais j'ai pas le choix d'y aller mais je sais pas combien de fois j'ai voulu littéralement mettre le livre au fus dire je n'y arrive pas je n'arrive pas c'est trop difficile je suis pas à la hauteur de la tâche revenir tout à l'heure sur la fonction l'écriture est menée j'aimerais revenir avoue à l'inversé si les filles les enfants peuvent aussi parfois se sentir impuissante à aider leur mère dans votre livre dans le prologue vous racontez votre mère est décédée en 2017 et c'est un pur le recueil se porte vraiment beaucoup sur ce parcours de deuil vous écrivez dans la poésie j'ai vu la possibilité d'habiter un lieu et d'y retourner la tendresse des femmes qui m'ont élevé écrit revient à les abriter comme un geste de maternité grand un très beau alors il ya quelque chose la poésie au cul comme une fonction maternelle ou en tout cas c'est une sorte de mort ou de mères de substitution pour vous mais je j'aime bien revenir sur le geste de maternité parce que moi j'ai l'impression que j'ai un souffle maternelle en moi tout en ayant fait le choix de pas avoir d'enfant pour moi c'est très évident un moment je fais j'aime bien j'ai écrit un poème où je dis que c'est mon enfant qui refuse de n'être c'est pas moi qui a fait le choix c'est comme si c'était au delà de mes forces il est c'est pour ça que tout ce souffle maternelle que j'ai en moi je le transpose je pense un poésie puis pour moi c'est ça c'est donner de la tendresse d'une certaine manière

c'est de jeter juste donner de l'amour est ce que je pourrais pas faire parce que moi aussi l'avenir d'angoise puis faire le deuil de l'avenir moi je me sens endeuillées mais maintenant je sais je sais qu'il n'ya pas d'issue pour moi alors c'est ça pour moi c'est ce qui est salvateur c'est l'écriture c'est là où je retrouve où je me réconcilie avec la maternité que je vais pas avoir d'intérêt semble mais vous parlez aussi de votre mère je ne parlais pas visite elle était enflé de silence les femmes de mon pays marc avant d'écrire décrivent est aussi la mère dit fais moi belle dans ses récits mort at elle dit il ya aussi une sorte d'émission parler ou non des femmes qui ont été là pour vous oui bob ess et c'est toute la deuxième partie sur la mer j'ai voulu vraiment lui redonner la parole parce que elle elle avait beaucoup d'ambition dans sa vie d'écrire mais quand on vient au lit pendant un contexte aussi difficile on n'a pas le luxe est le privilège de de se poser le soir puis d'écrire donc j'ai essayé de lui offrir une un petit espace dans ma poésie et dans la première partie la grand mère j'ai l'impression de m'effacer complètement puisque ma grand mère qui prend la parole et qui s'adresse à ses enfants et dans notre sud dans notre culture on est très pudique on va pas forcément avoué nous sommes nos sentiments nos émotions la mer est toujours très pudique envers ses enfants et l'ag c'est comme si j'avais donné la chance à ma grand-mère d'avouer tout l'amour qu'elle a envers ses enfants parce que j'écris dans mes poèmes c'est pas quelque chose qu'elle dirait en vrai ma bien aimée ou à mon amour mon soleil c'est c'est trop affectif c'est parce qu'ils engagent avec donner une parole qui vous senti qu'elle avait elle avait vraiment qu'elle n'osait pas dire parce qu'il ya trop de barrières culturelles c'est beau le ciel transmission en fait vous faites partie la transmission à travers vos poèmes de ce que ce que vous fait sentir intéressant de vous dites que vous si vous avez besoin est rendue de votre avenir alors est ce que vise la jeune génération qui ont 18 ans aujourd'hui sont peut-être notre espoir en tout cas c'est ce qu'on a envie de croire qu'en lisant pompier pyromane il ya vraiment 7,7 change l'homme et catherine aussi dans votre roman la jeune fille de 20 ans plus tard va construire il faut avoir un projet des villages écologiques dans nord avec les innus ça c'est vraiment une coopérative internationale carbonnel presque tard en autarcie qui accueillent les réfugiés partout c'est vraiment un projet l'avenir c'est le projet revil sait trop si c'est vraiment une utopie mais en fait on dit une utopie mais mais pourquoi pas parce que techniquement j'ai quand même pris la peine de m'assurer que ce serait faisable puis j'en ai parlé à des gens dans la région qui ont fini par me dire ben oui ce serait une super bonne idée je voulais quand même pas juste me qu'on me contenter de jeter comme ça une espèce d'utopie trop parfaite parce qu'elle n'est pas parfaite non plus puis au moment où patricia la mère de jasmine se rend d'abord en 2035 on le sait déjà que c'est pas parfait pokémon comme le dit satisfait solution plein de problèmes mais la vie c'est ça sauf que c'est déjà mieux c'est déjà mieux c'est déjà plus c'est des bases plus plus solide plus durable très certainement mais les tout a changé tout a changé patricia rendu en 2035 elle qui était journaliste elle a renoncé à ce médium leurs ailes moment de sauter la mer pas normal est-ce que l'écriture pu encore servir à quelque chose un moment donné elle lui a demandé en plein et en plein milieu d'un incendie prompt table d'écrire un article très scientifique parce qu'une journaliste scientifique sur la qualité de la belle-fille parfaire non non je le savais bien ridicule c'est plus le moment on est on est plus rendu là il y à un moment où c'est bizarre parce que elle fait le constat qu'un moment donné l'écriture ne suffit pas là qu'il faut il faut justement se lever mettre des sacs de sable à quelque part globale éteint des feux ou ou être vraiment sur le front fils et son liège pour ça que j'ai l'impression que il ya des jeunes qui seront très agissant nice en prend pour écrire ça prend des gens qui continuent d'écrire pour s'inquiéter pour pour lancer des signaux et tout il y en a qui continueront d'écrire de documenter mais il ya de plus en plus de jeunes qui je pense vont c'est la nature humaine à l'instinct de survie je pense qu'ils vont se lever pour agir j'espère mais c'est évident qu'on a envie de dire il faut être dans l'action quand c'est la crise tous hommes en même temps martin je trouve qu'un livre comme le vôtre c'est aussi un geste d'action c'est à dire quand on est écrivain si on peut éveiller les consciences c'est aussi ça ça fait partie de l'action ouais c'est la fonction de la sonnaz alerte ou du sonneur d'alert ouais mais c'est comme un acte de foi parce que ça reste du papier ça reste du texte pour que les gens lisent avait la parole circule mais c'est quasiment comme une prière on le fait puis on est tout seul on espère que ça va se prendre voix il ya un acte de foi c'est moi j'ai l'impression que ça prend il faut faire confiance que ce soit l'écriture ou la peinture la poésie oui il faut faire confiance et en même temps il faut agir mais je pense que c'est pas le choix et pas entre l'un et l'autre doit falloir que tous on milite falloir qu'on soit avec eux sinon ça on s'en va dans le mur oui puis faut avoir foi en l'écriture et il faut avoir foi donc en ces enfants sont donc on a mis au monde sont là dans vos livres 4 aider martine les enfants deviennent des sortes de modèles entre il ya comme un savoir qui passe par rue est ce que vous croyez que les générations qui nous suivent sont là pour remettre en question nos idées et pour nous apprendre des choses ouais j'espère j'espère ouais je pense qu'il ya un truc quand j'avais écrit le monde est à toi ce que sur la transmission féministes qui est dedans je réfléchis tu es beaucoup au fait que c'est elle je sais elle qui m'avait mise au monde en fait c'est en vivant avec elle j'avais appris tellement de choses que c'était pas tant moi qui l'a aidé à agrandir quelques y aussi en retour entre me faisait me faisait grandir et ça continue dans pompiers avec qui revendique ses imposants que c'est un doux à travers ses yeux elle à travers leurs yeux à eux et elles que moi comme comme citoyenne j'apprends des choses et on a tort de ne pas les regarder on a tort de ne pas voir le monde à travers leurs yeux je pense que c'est vraiment la direction dans laquelle il faut il faut aller il ya comme un double truc les filles ont 18 ans plus tôt d'un coup on entend aussi des adultes par mais on s'en lave les mains et d'une part oui 18 ans adultes mais ça reste les nos enfants et dans le monde dans lequel on vit c'est pas le 18 ans de nos grands parents par exemple pas du tout la même conjoncture donc il faut rester avec une faut continuer à s'occuper d'elle eux on peut pas les abandonner et je pense que pompier pyromane en avoir avec ça aussi s'il faut pas les abandonner catherine est aussi il est aussi question dans votre roman on donnait du renversement des rôles murphy pas mal en fait souvent la mère veut réaliser que ça fait ils veulent introduire un monde plus sensibles l'obligé à l'hymne allemand des évolutions oui ça me patricia se fait un peu rentrer dedans par sa fille pour certaines et certains comportements certains réflexes qu'elle a alors qu'elle se penche ce qui me choque c'est ça il ya un petit peu de ma propre expérience manger george est axée je suis une privilégiée de de l'information sur l'évolution de la société puis je me pense au courant des fois mes enfants marie picque pagne commence aux étudiants corses expression l'eau moment où ben voyons tu te rends pas compte que c'est un prix jugé puis je détricote je suis ok oui non c'est vrai alors oui oui ils sont là pour nous remettre en question pis si ça se fait ça se fait qu'on serment dans un conflit pour entendre ça sedan et c'est ce qui est fascinant d'avoir des enfants adultes ça peut se faire dans dans une relation qui qui devient une relation de deux deux êtres qui pensent pis c'est extraordinaire on a mis quelqu'un au monde mais mais si cette personne là qui qui pense tu absorber toutes ces expériences à elle puis tout d'un coup on on est stimulée par des choses nouvelles grâce à ce nouveau filtre l'eau et il ya aussi la perspective vers la fin du livre de ce renversement là la fille veut dire à sa mère je forme occupé toi aussi comme un moment donné dans la vie où les enfants s'occupent de leurs parents oui puisque paul si jamais une certitude c'est pas je pense que c'est pas une certitude ça c'est la chose peut-être la plus intime et déroutante convoi dans la vie c'est des gens qui ont été très malmené par leurs parents et qui vont quand même à la fin de leur vie s'occuper d'eux puis d'autres qui ont une relation très correcte avec leurs parents mais qu'ils sentiront paul besoin d'être prêt de à la fin et ça c'est incontrôlable moi je pense qu'on a absolument pas le contrôle là dessus le jasmin à un moment donné va à 26 27 ans va dire ça sa mère mais est ce que ce sera vrai le moment venu on le sait pas mais mais il ya quelque chose de mystérieux là dedans quelque chose très fort quand ça se passe parce que c'est accompagné regarder un parent moi j'ai eu la chance de devoir mes parents affronter la mort d'une manière qui était en même temps une espèce de magnifiques qu'ils le sont vie à louer quelque chose pour moi dans ce lien là qui est important alors est ce que moi je le vivrai avec mes enfants je le souhaite mais je peux pas le commander ou l'exigé c'est pas quelque chose qu'on peut qu'on peut dire il ya peut-être je serai curieuse d'entente à des menées là-dessus dans certaines cultures c'est tellement inscrit que on n'y échappe pas on accompagne nos parents jusqu'à la fin mais ici c'est comme si on ne tenait plus pour acquis mais j'ai joué le rôle de mère à ma mère envers ma propre mère quand elle était malade mais moi je pense que c'était c'était au delà de ça parce que moi j'étais déjà venue j'étais déjà installés au canada quand elle est tombée malade

déjà juste le fait de partir d'avoir quitté le liban il ya toujours cette forme de culpabilité de qui nous a abandonnés tu as décidé d'immigrés ou de s'exiler et donc pour moi de revenir m'occuper de ma mère c'était une manière de retourner à mon territoire aussi plus de de reprendre possession de de mon histoire puis c'est vrai que ccc convenu la fille ne peut pas abandonner sa mère c'est très mal vu moi j'ai eu beaucoup de critiques aussi du fait de deux d'immigrés mais en même temps quand je regarde ma mère elle aussi s'était exilé en france j'avais l'impression qu'en fait finalement je fais et que répéter ce qui s'était passé puis je voyais ma grand mère qui avait perdu un peu perdu la moitié de ses enfants à travers l'immigration l'exil y en a qui sont décédés à travers la guerre et donc c'était ce sentiment que je devais réparer quelque chose je suis retourné à certaines périodes m'installer au liban pour répondre à ce qui était attendu de moi mais je les fait très naturellement justement avec ce souffle maternelle que j'avais en moi d'être maire de la mer et rue - vous écrivez vous parler de la mort de la mère comme la fin de l'enfance très bon vous écrivez personne ne nous apprend à quitter l'enfance sans toi maman 4 bien celle du monde c'est ici que se joue le hasard c'est ici qu'entre en jeu dieu il ya vraiment comme la perte de l'innocence dans la mort de la mère oui pour moi c'était je me souviens j'avais une image vraiment subtil en tête mais quand elle est décédée mais je me suis dit mais en fait le monde continue à tourner c'était une pour moi c'était une révélation mais c'était je redevenais enfants aussi je perdais mon enfance mais je redevenais enfants puis je me sentais très orpheline fx était ambiguë pour moi c'était de venir en forme et perdre mon enfant ne pas savoir où me placer ils face au dc piste est sale et à l'innocence qui était quand même perdu un rapport à l'amour maternel martin dans votre dans votre essai vous revendiquez la radicalité de l'amour maternel comme une sainte barbe de une force puissante pas étrangère au militantisme alors qu'on pourrait peut les associer d'emblée mais vous dites oui c'est une force compter les espoirs d'ailleurs il ya beaucoup de mouvements comme monomère au froid y en a partout dans le monde des mouvements le maire qui deviennent militantes comme l'amour maternel de l'amour tout court en fait c'est une arme oui je pense qu'en bout de ligne c'est l'amour tout court parce que dans tous mes livres et qu'elle sorte d'amour dans celui-là bon la maternité est un prétexte qu'ils ont dit maternité c'est pas nécessairement maternité biologique ses feuilles et toutes sortes de manières d'aimer en temps comme une mère en fait il comme une masse de la figure mais j'ai envie tout le temps de tirer l'amour envers le féminisme de tir et finissent par l'amour ma besoin c'est radical et mais en fait il ya une grande radicalité dans l'amour et devant ce qui se passe en ce moment les aimer ces jeunes optent pour vrai et mais pour vrai ce monde est sens que ce soit aux bonbons sans que ce soit des lunettes un peu sans tomber dans quelque chose qui serait mièvre il ya une violence dans l'amour aussi cette violence là peut-être lui permettre de combattre et c'est ça qui dans cette cette veine lancé on veut que j'ai essayé d'écrire de pompiers avec un moment c'est jeanne d'arc était folle amoureuse la france est toujours moi mais complètement folle amoureuse et celle là même jusqu'au bûcher comme si ces trajectoires la greta tumeur qui pend une figure dont on a tellement entendu parler mais quand on s'arrête est ce qu'elle dit où est ce que ses parents écrivent sur elle à sa manière d'habiter ce monde et d'habiter le militantisme toutes les questions d'amour donc il ya quelque chose l'oeil et d'une des leçons là dedans je crois pour nous et la passion aussi l'espèce dans la radicalité l'image du feu revient encore le fus qui doit être nourri vous écrivez nourrir le feu en toi mon amour par là votre fils et nourrir l'amour en même temps qu'est la lutte le lien en même temps que l'opposition l'enfer si la compassion le respect des autres pensé comme un art du feu un art de la colère mais qui exclut pas l'amour non absolument ouais je pense que comme c'est un malentendu ou cinq ans meurt on a mal compris les chaussées tentons d'y les féministes sont dans la m bon je le répète tout le temps je le ramène tout le temps c'est pas ça le féminisme est pas dans la haine le féminisme et dans la colère oui mais avec avec raison mais c'est pas de la haine la haine et du côté de la misogynie elle est du côté de l'homophobie de la transphobie du racisme ça c'est la haine mais ce qu'on défend en tant que féministe puis aujourd'hui féminisme on le sait intersectionnelle donc compliqué complexifie et nuancés avec une lecture analytique très précise c'est pas de la haine c'est de la colère mais c'est une colère qui puise dans l'amour ouais forcément amené jeu revenir à votre votre recueil donc vraiment quelque chose d'intéressant sur la transmission votre grand-mère et à léguer quelque chose à chaque enfant et là c'est une suite rabhi hérite de la mer magique du temps air de la mallette malice à l'isue van houten ya des larmes c'est très beau donc on dirait qu'elle distribue les dons mais c'est un peu en même temps une image pour parler d'une transmission à distribuer un peu d'elle-même à chacun des enfants oui moi j'ai reçu de tout aussi c'est que tout ce qu'elle distribue à ses enfants ça finit par se retrouver en moins la malice le temps les les abeilles puis l'art aussi

wee cc ces sites est le seul ch la seule chose qu'elle pouvait faire c'était vraiment se léguer elle même ma grand mère s'est sacrifié toute la ville il lui restait rien sur son sur son lead et il lui restait rien du tout elle est vraiment parti tout seul tout et tout a été donné à ses enfants ma mère a répété la même chose ma mère son prénom signifie la sacrifier littéralement la sacrifier elle s'est sacrifiée elle aussi et moi je sais pas en ce moment je me situe ou mais j'ai l'impression d'avoir aussi reçu tout l'héritage de mes ombres de mes temps de ma grand-mère de est-ce que c'est lourd à porter des fois

je le porte avec amour c'est noir mais je le porte avec beaucoup d'amour ou qu'est ce qu'il ya aussi l'état veut aussi dire à son enfant apprend moi le courage d'affronter ce qui m'attend de moirans mois des muscles année pensez donc les ya cette idée aussi que les grands mères et les maires demandent parfois leurs enfants d'accomplir quelque chose par sas accompli par la descendance est-ce que c'est pas une responsabilité difficile aussi pour les enfants ça doit accomplir pour leurs parents pour moi c'est quelque chose de très naturel dans notre culture aussi c'est quelqu'un de très naturel et de dos noir en moi des muscles à mes pensées c'est quand j'ai écrit ça ma mère ma grand mère commence à perdre la mémoire et pour la première fois à l'affronter vraiment l' angoisse de ne plus reconnaître ses enfants et que c'est là où elle a commencé à faire un héritage qui est avait en fait que c'était la fin pour l ex tibet rist je me souviens quand s adresser un moment qu'elle lui a légué les abeilles elle n'avait même pas d'abeilles juste l'image pour moi était tellement belle que

j'aimerais parler peut-être aussi maintenant du rejet de la mer ce à dire que on aime les maires mais forcément c'est toujours un jus de rejet d'amour il ya désir de se démarquer de la mère de l'enfant en général on fait du parent et menez vous écrivez je ne veux pas être comme elle en parlant des femmes qui vous ont élevé un moment donné absente d'elle-même présente de misère puis juste après vous écrivez je mens toujours comme ma mère m'a appris c'est que là je trouve que c'est vraiment intéressant ce jeu perpétuel d'identification et de rejet dans la relation mère fille oui moi j'ai grandi on sait ça dans le rejet de la mer qui est pour moi l'image qu'elle représentait c'était celle de la femme arabe musulman de la femme au foyer qui restent à la maison que j'avais beaucoup de mal à accepter cette place de la femme dans la société

en réalité mon regard est très étroit je voyais pas tout toute l'étendue en fait de leur courage puis de leur force et j'avais et je portais beaucoup de honte aussi devenir d'une famille paysanne très pauvre ma mère était une des premières aller à l'université mais c'est ça il y avait ce sentiment de honte que maintenant j'embrasse je suis fier de mes origines mais ça m'a pris du temps aussi à me

juste changé le regard parce qu'on avait enlevé où vivaient en france puis là-bas j'ai vécu beaucoup de racisme j'ai intériorisé s'appuie je voyais ma mère avec le regard du dominant aussi à me dire c'est ma propre mère mais elle me gêne avec son voile et finalement c'est ça m'a pris beaucoup de temps ça 27 ans 28 ans j'ai commencé à changer de regard et de me dire mais en fait c'est ma mère est féministe aussi d'une certaine manière il fallait juste déconstruire tous les jugements que je portais en moi et la maintenance est sage et elles m'ont tellement transmis que j'ai l'impression d'imiter j'ai l'impression de performer ma mère et ma grand-mère tous les jours hu a fait beau 4 aider aussi dans votre libye question de rejet la mère dont vous parlez en trop de passes que la marine journaliste figure publique vous parler du fait que pour les enfants des fois c'est pour la fifa et vidanger coûtait 1 et puis je me disais la mer qui destin très humble c'est ça peut être un rapport complexe mais la mère peut être encombrante aussi puis martin serait curieux d'entendre martine là dessus aussi parce que bon je suis pas vu rené curti on va s'entendre mais quand même on secondaire 1 ma fille je venais de commencer à faire une émission quotidienne avec sasson son école il parle de l'école sont alliés à la lan la bibliothèque publique qui tourne le coin la rue qui est un gros panneau qui annonce son émission puis ma fille me raconte seul soit pour souhaite parce que c'est pas c'est paul von je pense pas que c'est simple à vivre puis je pense que c'est pas la conversation qui a dans livres avec une collègue c'est quelque chose qui m'est arrivé pour vrai avec une collègue qui disait où un enfant doit toujours dire à son parent regarde regarde ce que je viens de faire regarde ce que je viens d'apprendre à dessiner regarde ce que j'ai construit puis ils nous ont fait des métiers où on dit regarde puis c'est pas correct c'est comme s'il y avait un renversement drôle piquant j'ai compris ça se situe à cette conversation loger j'ai vraiment fait attention de -2 pas être dans le chemin de pas lui mais la télévision à l'heure où où j'étais j'avais une émission à l'époque sauf et ma fille avait 7 ans 8 ans j'ai dit non je vais pas là j je vais faire attention à ça mais j'ai l'impression des fois que j je peux être compris c'est trop tape que deux tu as une parce que je contrôle absolument non plus alors après baisse ça fait partie du destin de nos enfants de devoir se construire avec son image in ta fille a vécu ça aussi - martin bah oui elle se construit avec ça absolument là est le danger dans lequel elle en parle plutôt que moi mais bon au cégep et les gens pour l'ailier le lien entre elle et moi mais ce qui est intéressant c'est de l'extérieur moi je la vois avoir choisi un lieu qui lui appartient elle et photos cinéma c'est un lieu qui à n donc et s'est distancié m et me laisser comme 6ème laisser mon lieu à moi donc il est bien ce lien entre nous et dire qu on la reconnaît parce que là mon nom mais ce que je fais m'appartient à moi puisqu'elle fait ça lui appartient quand les deux ce qui nous lie c'est c'est le militantisme en fait ce sont les enjeux politiques qui nous qui nous amène ensemble et là où ça devient intéressant c'est que par exemple mon livre écrit pour tous ces jeunes là ses amis vont m'en parler donc c'est moi je trouve que c'est un grand cadeau qu'elle me fait que de me permettre d'entrer en contact avec cette génération mais bon à date ça se passe bien pas trop d'être mal mais s'intéressant aussi de voir que ma travers le point de départ de votre essai six espèces de sensations sentiment de désespoir ou de ces de perte de confiance de mes à travers toutes sortes de choses que vous citez on se rend compte que face à quelque chose de qui semble l'avenir bouché où il ya des solutions en tout cas puis vous citer entre autres scott fitzgerald qui dit que les gens intelligents sont capables de tout aussi deux choses opposées en même temps c'est très intéressant dès qu'on peut voir que les choses sont sans espoir mais on peut décider les changer quand même ouais c'est comme on a besoin oui 2 aux gens de penser comme ça en ce moment absolument mettre cette phrase le déficit jarod les hauts cadres de pompier pyromane en fait comme le titre le deal ouais c'est qu'il y en ait devant des choses qui sont incompréhensibles il faut penser des choses contradictoires en même temps il faut essayer de décrire des choses contradictoires faut vraiment avoir deux gestes parce que être désespérée c'est pas une faute je pense qu'il faut être désespéré en ce moment timber si ce qui est dit est dit mais vous rendez vous compte je veux que vous sentiez la panique si je vous senti que votre maison est en feu donc je pense qu'il faut aller là quand même temps il faut pas céder à cette pulsion là parce que sinon c'est la dépression c'est ya pas de solution et puiser là dedans la force d'agir et la france se fait jour devient juste commencé tout ça l'idée de la réaction suicidaire de notre époque ses deux enfants si on continue à polluer même si on sait que ça ça ne mène à rien mais bon tout l'image de l'image du feu vous reprenez si c'est un peu ça c'est ouais on met le feu pour renaître mais là on en donne il faut quand même que tout ça s'arrête c'est à dire de falloir arrêter de le mettre le feu oui c'est ça on avait seulement c'est ça l'image des grands fût-ce pour ce qu'elle est parlante mais accordé d'imagés grand feu il ya c'est ces personnes qui se sont immolés ans comme huguette gaulle est comme ça cet avocat à new york s'est immolé en plein parc port sont des gestes qui sont des immolations donc des suicides justement pour la beauté du monde mais ce justement ne donne rien non plus il va pas sauver la planète pourquoi pas la planète qui doit être sauvé mais nous à notre notre vie sur cette planète ne sera pas sauvée si nous on se suicide ça ne donne rien c'est pas une solution donc il faut inventer quelque chose il va falloir inventer des solutions doivent être inventées donc inventer on en revient à l'imagination qui est une imagination la force des écrivains je pense quand même que c'est une des forces importantes pour lutter contre les impasses aujourd'hui catherine vous avez choisi quand même d'écrire une grande partie de votre roman soudan un truc qui stoppaient qui est ce que vous avez l'impression que d'écrire sur ce possible avenir vous aident à continuer à avancer dans l'époque beige c'est un peu c'est très près de ce que martine décrivait c'est l'idée que oui on peut être dans deux dans un constat qui est inéluctable mais qu'on doit pas se laisser écraser ou qu'on doit surtout pas prendre ce constat là comme une raison de plus bouger et c'est dans ce sens là oui là l'imagination de toute façon l'imagination c'est ce qu'ils ont inventé l'énergie éolienne c'est ce qui est inventé l'énergie solaire c'est ce qui ce qui va nous sauver aussi ça c'est bien peu de choses écrire des livres mais mais je compte beaucoup là dessus si c'est extraordinaire comme comme énergie renouvelable l'imaginaire l'imagination puis je dire ça sert entre autres à décliner des gammes de vie est de plus en plus spectaculaire est de plus en plus gros mais ça sert aussi en ce moment a inventé plein de choses qui peuvent être des des raisons d'espérer un petit peu sa race mais l'espoir chez l'autre moi je me dis bon des livres qui donnent qui veulent donner de l'espace ils sont lus de fait peuvent avoir pour fonction de créer un militant ou une militante et ça c'est pas rien même si un étudiant dans une classe de sang cégépiens qui tout d'un coup prend un livre qui dit oh mon dieu c'est ça c'est ma cause mais c'est déjà ça de pris ouais mais il ya aussi créé des militants ouvrir des gens à une réalité comme et menez votre vote recueil de poésie vraiment quelque chose de andré que vous voulez vraiment transmettre beaucoup de choses vous parlez de votre énergie maternelle mais c'est vrai qu'on censure dans vos tripes sur dans votre poésie et à ça mais en réalité je pense que tu la plus pessimiste

parce que pour moi il ya bien moi je crois pas qu'ils aident à venir juste là on a au palais des congrès pis ça pollue beaucoup quand même pas l'endroit en tant que tel mais d'aider des endroits aussi grand que ça moi je peux pas croire qu'à une solution je pense je pense pas je suis pas optimiste je pense pas que que nous la nouvelle génération on doit porter tout sur les épaules on doit être responsabilisé les anciennes générations sont encore là c'est un travail qui à faire mais pour moi ya pas de c'est à dire qu'elle est on arrivé à un point de non retour est pour moi l'écriture c'est ça vient peut-être combler l'absurde c'est de façon auquel on aime et je pense pas que je pense avoir aucun pouvoir en fait que c'est un pouvoir très le seul pouvoir que j'essaie de me réconforter moi même c'est très petit c'est très centré sur moi mais quelque chose d'un peu cathartique quand même temps de lire la poésie pilotes avant l'impression de de faire sortir des émotions très trop tardivement et pour le lecteur aussi sans doute moi c'est moi la poésie ça me sauve à tous les jours c'est je sais pas comment je serais aujourd'hui si j'avais pas fais des rencontres de dans la poésie ça m'aide beaucoup dans mon quotidien mais dans mon quotidien pendant mon avenir c'est vraiment sur le moment présent et vous avez fait le choix de peuvent faire l'enfant ca date à date mais mais moi aussi j'ai parce que j'ai peur de rep et j'ai peur que mon enfant me répète aussi l'abandon le fait de partir ne fait que quand il quand tu grandis doit être responsable de moi moi j'ai été responsable de mon père de ma mère et de ma grand mère et lui j'étais l'aide soignante et ma mère l'a été aussi j'ai l'impression qu'il ya comme une fatalité à laquelle je peux pas échapper il faut que je casse le mollah un moment et je sais qu'à pas d'avenir alors j'ai pas envie de m je pense pas que je suis prête à avoir un ensemble

et le jeter est-ce que jeter dans la mer et lui disait il tresse quelques années c'est un grand débat l'enfant- ou pas enfanté dans le monde actuel ce à dire qu'il y ait un choix tout le monde est libre mais il y en a qui croient que aussi que les enfants vont être ceux qui vont détenir le savoir pour pour qu'on s'en sorte mais je comprends très bien aussi le poids que ça peut mettre un enfant l'idée c'est que c'est pas juste les enfants qui sont responsables c'est tout le monde ensemble c'est important ça aussi nous aide beaucoup dans votre essai marseille oui tout à fait je m'en suis une chose que je que je supporte pas tellement ce moment c'est quand on dit bon ils vont ça c'est aux jeunes de s'en occuper c'est leur avenir ça va être un oeil non non c'est à nous tous le temps qu'on est vivant on est vivant on est là on doit on doit participer dans seulement six n'ont attaqué des quel est l'intérêt après la culpabilité d'avoir mis un enfant au monde même enfin parce que je pense que la culpabilité elle est là quand on les fabrique des enfants qui ont besoin de maisons de parents d'amour il y en a peu donc d'en fabriquer un soi même et de le mettre au monde est ce que c'est si simple aujourd'hui je pense que c'était facile et la question mais venez martin je pense j'écoutais libre je me disais et si la décision était à reprendre dix huit ans plus tard maintenant pour elle ce que serait le père y est très motivant et par twitter de choses dans mon cas moi oui si c'est beaucoup moins une évidence pour la génération actuelle et je convaincs très très bien mais en même temps je vais être la première à vouloir qu'on accueille qu'on soutienne ce qui prendra dès qu'ils prennent la décision de continuer parce que ces petits citoyens là qui vont qui vont arriver c'est à peu près notre seule chance de dire arrange on our que et une vision du monde qui leur donne envie de s'y inscrire sans trop le démolir la ouais mais c'est pas évident en ce moment non je pense qu'il faut pas juger il faut poser le jugement sur les personnes qui disent moi y'en aura pas d'enfant moi je vais pas je pense que c'est non merci oui aimer les enfants qui vont naître ce qui existe déjà et ceux qui sont à venir il faut s'en occuper mais il faut donc pour juger du tout ce qu'ils disent et en avoir voilà mais c'est sûr si on fait plus d'enfants c'est un peu la fin de l'espèce humaine moi c'est ce qui m'angoisse je pense qu'on a tous moi c'est aussi mon parcours personnel ma grand-mère a connu la guerre ma mère a connu naguère moi j'ai connu naguère qu on commence à voir le poids du traumatisme intergénérations et puis je sais que si j'ai un enfant il va porter ça c'est une douleur que je la sais en fait c'est si je le conçois je sais qu'il y aura cette douleur qui va porter cette douleur je peux pas moi personnellement avec le bagage que j'ai je je préfère ne même pas je préfère voilà six ans que ça s'arrête là parce que c'est trop gelé vécu moi-même ici à montréal où je déménageais tout le temps parce que j'avais l'impression d'être tout le temps en danger et puis il y avait une menace par tous de guerres c'est ainsi qu'à un moment je sais comme si moi je dois me retirer mais mais c'est ça mon frère à des enfants et il n'y a pas de jugement aussi pas du tout envers ce qu'ils ont des c moi comment je gère mes douleurs je sais que j'ai dû beaucoup de mal à les gérer alors ça va être aussi c'est ça je préfère voilà le responsable c'est maintenant ouais je comprends mais aussi imaginaire la transmission dans un contexte d'immigration c'est dans notre texte d'exil c'est toujours plus difficile aussi c'est à dire que les valeurs comme vous dites vous avez tout de même pas s'il traumatique seule longueur et la question identitaire aussi c'est même si j'ai un enfant au canada c'est tout de savoir toute cette rumination de doux je viens d'où je viens et je sais que c'est une question qui est 10 c'est chaque jour on se la pose chaque jour je me lève le matin et je me dis qu'est ce que je fais au canada parce que je suis pas né ici pied quand je retourne au liban j'ai l'impression de reconnaître ma terre c'est que de me dire si je vais avoir un enfant c'est je ne peux pas retourner au liban je vais sûrement l'avoir ici mais c'est sa c2 je sais déjà en fait toutes les tous les questionnements qui va avoir alors je préfère le laisser tranquille parce que votre sentiment d'appartenance avec le liban est très fort dans le recueil vraiment klein de belles images ans inclus ça vous habite la dernière phrase le dernier verre est tellement beauzile dirk kuyt dit je ne dise ensoleillé pas je déciderai pas bastien clin d'oeil à gaston miron mais comme une façon de dire l'enfant là le pays natal la mer toujours être en moi ouais malgré les déplacements à magrie lisez vous écrivez aussi bouffe les très beaux verse au sujet du corps de la mère j'aimerais juste en lire un extrait vous écrivez et le corps il faut le nouer au soleil tracé le feuillage des peupliers et déposer des éclats de rires j'aimerais que le deuil se réconcilier avec toutes les jouissances décrit plus loin et qu un besoin aussi entre désir de mettre de la beauté dans la mort le 2 il en faire quelque chose de bien et très tabou au guidon c'est quelque chose qu'on cache c'est quelque chose qu'on ne peut pas exposer on peut pas en parler et moi quand ma mère est décédée j'avais envie de danser c'est la première chose qui n'est arrivé que j'ai senti c'est que je voulais danser mais j'avais pas le droit de disposer de mon corps à ce moment là je devais me servent tout petit donc là aussi c'est aussi de rendre la parole au corps puis d'y déposer des soleils sur ce corps là c'est magnifique pour terminer avec ces belles phrases merci beaucoup à vous trois merci à catherine perret martine delvaux nacereddine est-ce que vous avez des séances de signature au salon wii on se rend tout de suite ghm h au kiosque mais il m'a jeté sa 107 chez dior 501 mémoire merci beaucoup à vous pour cette belle discussion je suis très heureux d'avoir pu lui transmettre la mon amour de ces livres là et puis je vous souhaite à tous bonne lecture merci merci et âmes

merci merci