Le Salon dans tes oreilles

Le Salon dans tes oreilles - S2E96 - Questions et solutions autour de la crise climatique

March 27, 2022 Jean-Pierre Rogel, Noémie Larouche, Arnaud Theurillat-Cloutier, Evelyne Charuest Season 2 Episode 96
Le Salon dans tes oreilles
Le Salon dans tes oreilles - S2E96 - Questions et solutions autour de la crise climatique
Show Notes Transcript
Il est aujourd’hui impos­si­ble de ne pas être con­scient de l’évolution des change­ments cli­ma­tiques sur notre société. Une dis­cus­sion autour de réflex­ions de trois auteur·rice·s sera ani­mée par la jour­nal­iste Eve­lyne Charuest. Arnaud Theuril­lat-Clouti­er pointe du doigt la sur­pro­duc­tion et pro­pose des pistes de solu­tions pour un virage écologique. Noémie Larouche explore les façons de par­ler de crise cli­ma­tique à nos jeunes et se demande si l’écoanxiété actuelle pour­rait men­er à un grand effort pour sauver la planète. De son côté, Jean-Pierre Rogel s’in­téresse à la préser­va­tion des proces­sus écologiques qui représen­tent en quelque sorte les poumons de nos écosystèmes.

Avec:
Jean-Pierre Rogel, Auteur·rice
Noémie Larouche, Auteur·rice
Arnaud Theurillat-Cloutier, Auteur·rice
Evelyne Charuest, Animateur⋅rice

Livres:
La planète du héron bleu
Pour une écologie du 99%. 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme
Ecoanxiéte
Ciao plastique! Peut-on vraiment s'en passer?

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#slm2021

vous écoutez le salon dans tes oreilles une baladodiffusion dans laquelle des auteurs des autrices et des personnalités discutent de leur livrer des sujets qui animent l'actualité littéraire les enregistrements ont été faits lors du dernier salon du livre de montréal radio canada est aussi autre essai du livre chao plastique peut-on s'en passer paru aux éditions de l'homme cette année avec l'animatrice de la prochaine table ronde je vous présente tout de suite nos invités on à arnaud arnaud theurillat cloutier qui est enseignant en philosophie et qui a fait paraître l'essai pour une écologie du 99 pour cent vingt mais a déboulonné c'est le moment de montrer voilà essai paru aux éditions écosociété bonjour ça noémie larouche qui est à ma gauche ici et éditrice par intérêt mais chez publication bld derrière les débrouillards curium les explorateurs aussi elle est autre et ceux du livre l'écho anxiété l'envers d'un déni paru aux éditions multimondes et en terminant j'ai le plaisir de vous présenter jean pierre ogel qui est journaliste scientifique vous le connaissez peut-être parce qu'il a été reporter scientifique à l'émission découverte pendant 25 ans il a aussi mené le magazine de québec science en tant que rédacteur en chef et cette année il a fait paraître la planète du héron bleu 30 ans pour sauver la biodiversité aux éditions la presse dont jour je dois vous dire jean pierre que je suis un peu une femme de votre travail donc j'ai très contente de vous rencontrer alors vous avez tous les trois fait paraître livres cette année sur les enjeux climatiques avec un angle bien précis et pour lancer la discussion j'aimerais que vous précisiez à la lumière de vos écrits de vos recherches quels sont les constats que vous faites sur la question climatique d'abord noémie merci dans le temps quand j'ai entamé la rédaction de ce livre là whitman je sais pas est ce qu'on entend bien on était en 2019 il y avait deux jeunes de partout sur la planète qui se mobilisaient pour nous dire leur indignation face à notre rédaction la lutte aux changements climatiques ils nous faisaient aussi qu'ils ont qu'ils avaient peur et une semoule et qu entité était été nommé régulièrement on l'entendait mon impression c'est que on en parlait sans trop savoir de quoi font pas et donc je me suis mise à crier pour essayer de comprendre la littérature scientifique lorsque j'ai découvert était tellement fascinant tellement dérangeant que j'ai décidé d'entamer la rédaction du livre est ce que j'ai découvert ce que les couvents cité où la de l'udinese souvent comme un espèce de baromètre de sensibilité écologique alors que dans les faits c'est une c'est un réel trouble donc en 2017 il ya l'association des psychologues américains qui eux qui a publié un rapport qui est considéré comme déterminant un milieu sur les effets du changement climatique sur la santé mentale et les commandes s'était elle est nommée dans ce rapport leur comme une part chronique ce désastre environnemental qui veut se manifester de toutes sortes de façons par de l'insomnie par une ventilation des crises de panique donc un réel trop difficile à vivre et juste peut-être pour bien comprendre j'adore cette définition la définition de la la psychiatre american history qui elle parle de ce triste prix traumatique par opposition au stress post traumatique en fait ce qu'elle dit c'est que les gens qui souffrent de stress post traumatique vont avoir un tel des images des rêves récurrents qui les ramène à un événement traumatique passé alors que les gens qui souffrent de stress post traumatique donc et comme on dit et on le à l'image du cac à l'image en tête des images catastrophiques qui corresponde avec ce qui vous était annoncée patiente donc un réel troublée et nous en sommes les courants cité mais il ya tout un spectre de troubles de santé mentale qui sont venus à la crise de santé mentale m santé physique aussi il y en a des choses pas bien entendu arnaud de votre côté vous avez créé un point de vue un peu plus politique disant sur les changements climatiques oui en effet ce qu'on a essayé de dire non neutre dans notre livre que j'ai coécrit avec frédéric legault et alain saba c'est d'abord que la gravité de la crise fait en sorte que les solutions qui sont aujourd'hui avancées pour résoudre la crise climatique entre autres parce qu'on sait que la crise écologique est beaucoup plus vastes sont ne sont pas du tout à la hauteur finalement de cette gravité et principalement parce qu'il ya une erreur de diagnostic une erreur de diagnostic qu'on a résumé par une série de mythe par exemple on veut souvent penser que le problème c'est la surconsommation ou que le problème c'est la surpopulation où finalement que peut-être pas vraiment le problème parce que les techniques et technologies vont nous sauver bon on a pris à bras le corps ces mets club pour essayer de les déboulonner et montrer que derrière ça il ya des enjeux structurels des enjeux liés à la façon dont notre économie est structurée autour de l'accumulation du profit et c'est cette barrière qui la principale barrière à la réalisation d'une société écologique qui respectent les limites planétaires et c'est pour ça qu'on va au bout de ce constat l'homme et on dit il faut structurer un mouvement politique écologique de lutte qui s'engage dans une lutte contre la structure même de l'économie ça passe d'abord et avant tout par cibler les grands pollueurs notamment l'industrie fossile pétrole gaz naturel qui est du gaz fossile on va se dire du charbon etc ce sont les principaux responsables de la crise écologique ils ont fait du déni climatique depuis des décennies ils ont privatisé des des technologies des brevets de d'énergies renouvelables ils bloquent les négociations du climat ce sont nos ennemis il faut assumer cette lutte là ce conflit là et c'est ce que nous défendons les livres si on veut être en mesure de garantir de satisfaire les besoins de tous dans les limites planétaires ouais c'est très confrontant comme lecture je dois le dire parce que on adhère à peu près tous à ses discours là que la surconsommation c'est le problème une des solutions c'est de planter des arbres tout simplement alors que dans votre livre tout au long dans ma tête il y avait un oui mais c'était le mec qui était vraiment intéressant en terminant jean-pierre vous êtes un observateur privilégié depuis trente ans sur les questions climatiques la biodiversité vous considérez-vous qui est pas trop tard pour s'engager pour le climat willy pas trop tard il n'est jamais il jamais trop tard ou voilà

j'attends des mieux mais là je suis sûr que comme ça vous vous rendriez mieux mais je regardais que le mot comme ça par contre j'ai alors on va juste et les niveaux les niveaux faut que je parle pour ajuster le niveau savez cet humoriste

je me préoccupe de mon ami du sont là ça va oui alors moi j'ai pris le vol est finalement la protection de la nature parce qu'on parle beaucoup de changements climatiques et c'est sûr qu'il ya une crise qui est très important on n'a pas l'air très bien parti pour rencontrer les objectifs de l'accord de paris 5 l'augmentation on sait que va y avoir plus que ça c'est un peu un constat d'échec cas et qui a été la coop 26 par contre il ya un lien qu'on ne fait pas toujours et d'ailleurs les communiqués même de la coop 26 n'ont pas ou pratiquement pas c'est que il y a des solutions naturelles des solutions fondées sur la nature sur laquelle on peut s'appuyer pour lutter contre la crise climatique et au départ on peut dire que bon il ya soixante douze 72 % de d2 des effets du réchauffement qui sont les gaz léger us à effet de serre qui viennent de l'énergie mais il y en a 30 % le reste qui vient de l'utilisation des terres des forêts et des océans et il faut travailler sur cette partie là aussi est il y a des belles solutions fondées sur la nature qui permettrait de faire face au changement climatique alors c'est un peu l'angle de de mon livre mais mon livre i qui part pas de la crise du climat il parle de la crise de la biodiversité parce qu'on vit une érosion importante de la biodiversité et j'essaie d'expliquer comment fonctionne les écosystèmes qu'est ce que c'est que la biodiversité comment on la mesure et comment elle et elle est important pour notre avenir pour l'avenir de la planète mais c'est aussi un récit de voyage parce que vous nous amenez en australie on va en arctique on va au bord de la baie james et c'est aussi un récit de voyage est oui alors ça c'est la manière je vous ai parlé du thème est la manière moi je trouve que il ya beaucoup trop de livres qui prennent le point de vue de sirius si je puis dire c'est lointain et qui nous raconte les problèmes de la terme les problèmes de la terre pour lévis pour les sentir faut être proche de ça et moi j'essayais de raconter des histoires que moi j'avais vécu parce que je j'habite une forêt dans les cantons de l'est parce que j'ai fait beaucoup de reportages à l'étranger dans des grands spas ou des aires naturelles parce que j'ai rencontré des animaux j'aime observer les animaux mais j'aime aussi des plantes j'aime les les grands arbres et j'ai voulu raconter des histoires auxquelles chacun pouvait se référer et faire une expérience semblable dans sa vie dans sa vie d'urbain même dans sa vie de la campagne c'est sûr dans la vie dure ben je suis sûr que ce que je raconte sur les abords de mon chalet dans les cantons de l'est s'il ya bien des québécois qui ont vécu des choses semblables quand ils ont un chalet ou s'ils visitent leurs amis ou simplement dans un jardin parce qu'ils sont des ce sont des jardiniers il aime cultiver la terre alors je pense que pour bien connaître la terre il faut s'intéresser à la terre mais concrètement regarder observer ça c'est vrai mais quand on observe on peut aussi être découragé quand on regarde les inondations qui se sont produites encore en colombie-britannique a pas si longtemps on voit beaucoup d' images de catastrophes des images sur lesquelles on a une grande impuissance qui ont vu aussi une certaine culpabilité comment nos amis on peut transmettre un sentiment d'urgence pour amener à l'action mais sans susciter la peur sans susciter l'anxiété

on essaie de faire réagir les gens parce que il faut comprendre c'est que mon cerveau sont très efficaces à réagir monastique immédiate et j'utilise le lion dans mon livre un lion devant soi si grosse à des crocs sa fin seuls savent où le très très très dur par contre face à une menace systémique comme les changements climatiques c'est extrêmement difficile pour vous percevoir l'ampleur donc le parti qu'on a pris et ce qu'on fait pour essayer de susciter des réactions une mobilisation fait densité sur leur lancée d'en reparler c'est d'exacerber parfois la réalité on dit qui est minuit moins une voix la magie portillon joue beaucoup avec ce jardinage là la difficulté c'est que il ya des recherches qui ont démontré que face à une perception exacerbé le l'enjeu comme celui là non seulement entre identité mais ont-ils du déni du désengagement parce que pour plusieurs personnes c'est tellement gros ont opéré mi temps donc si je peux rien y faire main tendue ouais donc comment on fait pour pour rennes pour lutter contre ça chez les personnes qui souffrent des coups insultes qui est recommandé par par les égouts psychologue la première édition c2c de reconnaître la normalité de ce qu'ils écrivent c'est à dire que c'est normal d'avoir peur c'est normal d'avoir de la paix de la colère face à la destruction de l'environnement de notre environnement première des choses donc plutôt qu'ils résident de nuances et de banaliser sentiment qui coule le jeune agent ou pas contents ils ne sont autres jeunes se sont quittés c'est d'accepter ce sentiment là d'une part et ensuite un autre aspect que moi je trouve très intéressant qui vit de l'avant par le des psychologues cliniciens chômage dirty lui parle des enjeux est minuscule et des enjeux est magique et le stade r les enjeux un minuscule ce sont vos enjeux personnels les enjeux en majuscule ce sont les enjeux de société et lui ce qu'ils disent et apprenez d'abord à composer avec vos enjeux personnels soyez cohérent dans ce que vous êtes vous et ensuite vous aurez de trouver la force de vous attaquer aux enjeux majuscule et dans ce cadre dun parle de personnel sustainability vie a promis le jour avec deux des leurs salaires le concept de développement durable en fait pour être annulé a piqué le à votre mode de vie qu'est-ce que vous entretenez des relations d'obama ce que vous avez un mode de vie qui qui qui qui est 5 et durable on se pose la question il ya des jeunes souvent du travail à faire avant ça devait être en jeu et quand on est bien dans versini parce que lui le parti qu'il prend c'est dire ça ça va vous aider à vous c'est gratuit et ça vous vous donnez le l'énergie pour vous attaquer aux enjeux majuscule majuscule intéressant parce que y'a de l'anxiété il ya de la peur il ya aussi de la culpabilité qui ai vécu devant tout ce qui se passe et arnaud vous dites que la culpabilité qu'on ressent elle devrait changer de camp qu'est ce que voulait dire par là oui en effet c'est un au point de départ la culpabilité il doit changer de camp c'est à dire que souvent la crypte habiliter les portés par les individus en tant que consommateur le problème c'est que les consommateurs dans une économie qui est la nôtre une économie de type capitaliste n'ont pas véritablement de pouvoirs importants sur les directions de l'investissement les directions de l'économie on ne veut jamais consulté à savoir si on devrait plutôt avoir des sacs en chambre ou plus ou des sacs en plastique on ne va jamais consulté à savoir si on devait avoir des voitures qui consommaient plus de quinze litres aux cent on ne sait jamais consulté à savoir si on devait construire des bâtiments en béton qui exige d'être climatique par delà climatisé à l'or qu'il y aurait d'autres moyens de rafraîchir des structures qui sont pas en béton bref toutes ces décisions importantes dans l'économie dans une économie qui est de type capitaliste elles sont prises de manière privée par des entreprises qui ont le pouvoir d'investissement et donc c'est principalement elles qui doivent assumer le poids de la culpabilité de leurs décisions environnementales grave en termes de pollution en termes de gaz à effet de serre et en termes aussi évidemment d'injustice sociale d'exploitation de pauvreté après ceci étant dit culpabilité des entreprises il ne s'agit pas évidemment de nommer des entreprises qui sont des mots vides et des pommes pourries ce qu'on essaye de dire également dans notre livre c'est qu'il n'y a pas dans une économie de type capitaliste il n'y a pas de solution pour véritablement respecter les limites parce qu'on est dans une économie où il n'ya pas de limite il ya une quête perpétuelle de croissance et peu importe que ce soit amazon qui est aujourd'hui au tête à la tête d'une bonne partie de l'économie que ce soit apple où que ce soit exxon qui est en train de dépérir face à la question du pétrole que ce soit elle ou une autre ça ne change pas grand chose parce que la structure même de notre économie est organisée de telle façon à ce que les entreprises vise essentiellement l'accumulation du profit c'est pour ça qu'elle existe et elle cherche toujours à grossir perpétuellement c'est comme ça qu'elles se maintiennent en place elles ne peuvent pas se maintenir en place seulement en faisant leurs petites affaires en vendant tout ce qu'elles ont et en arrêtant la le principe même de notre économiste un principe dynamique les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain il faut toujours réinvestir et quand on réinvestit bas on élargit la production on élargit le marché il en force à vendre plus par la publicité ou encre et de l'obsolescence programmée pour saboter délibérément la qualité des produits pour vendre plus également à produire davantage aussi oui en fait c'est seul un des enjeux un des premiers enjeux qu'on abhorre c'est que le problème de la surconsommation c'est d'abord un problème de surproduction la logique même de la compétition des entreprises sur le marché amène les entreprises à produire toujours plus et ça amène un certain nombre de problèmes le premier problème c'est la crise économique et crise de surproduction qui est inédit dans l'histoire de l'humanité on est un système économique qui crée des crises économiques non pas par pénurie mais d'abord parce qu'au dessus et après l'autre problème c'est que ben si bon au delà des crises et que la surproduction il faut les coulées et que ce qu'on fait c'est que matt black fait des vagues le maximum on fait de la publicité et la publicité c'est pas juste juste anecdotique des millions des milliards investis dans la publicité ces entreprises là elles savent ce qu'elles font lorsqu'elles font ça ll c'est pas une dépense anodine elle assure leur investissement est assurent leurs arrières pour être en mesure de vendre des marchandises qu'elles ont produit donc garantir la réalisation de leurs profits ça implique aussi de garantir une demande spécifique pour nos produits une entreprise comme j aime pour donner un exemple qu'on donne dans le clip une entreprise comme jm qui est le plus gros con du producteur d'automobiles aux états unis on pourrait se dire ils peuvent s'asseoir sur leurs lauriers ils ont une place concurrentiel et bien non ils dépensent en moyenne à peu près ils peuvent dépenser pour une voiture qui vont vendre 40 mille dollars us peuvent dépenser 1500 $ us juste en publicité pour assurer la vente de cette voiture là donc c'est des investissements qui sont importants et qu'il pousse à la surconsommation ce qui est intéressant c'est que la position capitaliste en est une de domination de la nature ça dure quand on veut produire quelque chose il faut extraire on va aller chercher des ressources on aime les téléphones on aime les nouvelles technologies on a besoin davantage de minerais donc c'est vraiment une position de domination par rapport à la nature et de votre côté jean-pierre vous pensez qu'on devrait revoir notre position est de s'engager de façon éthique par rapport à la nature peuvent expliquer ce point de vue alors c'est une très vieille tradition l'homme les civilisations anciennes la plupart des civilisations occidentales ont vu la nature comme un réservoir de ressources il ya quelques civilisation et quelques quelques peuples qui surtout des peuples autochtones évidemment qui ont échappé à cette vision qui était la mainmise extraire toutes les tout toutes les ressources qu'on pouvait extraire parce qu'il dépend des de la nature la nature les animaux les plantes c'était leur quotidien c'était leur futur et donc ils y sont ils ont été amenés dans une position qui était spontanément d'un respect de ses autres êtres vivants qui les entouraient et 7 cette vision de la terre comme un bien commun comme une communauté c'est la vision qui devrait être celle qui serait la plus importante si on veut cesser cette piller la terre évidemment puis le faire un futur durable pour la planète alors là les solutions on peut on peut en parler mais en gros la position éthique c'est celle ci il faut absolument en finir avec cette cette vision occidentale comme quoi il faut dominer la terre et qu'on est capable et qu'on a le droit de prendre tous les les les animaux des plantes et les exploiter à notre guise nous sommes une espèce parmi d'autres notre sort est lié au futur de la terre et ça devrait nous amener une solidarité vis-à-vis des autres espèces et 7 ce que je dis c'est un fondement éthique c'est même pas un fondement religieux on peut en voir les assises dans la science quand darwin nous dit que nous sommes une espèce parmi d'autres une dans le cortège l'universel des espèces qui dure depuis des millions et des millions d'années il nous dit exactement ça il ne va pas jusqu'à dire eh bien maintenant il faut être solidaire du vivant parce que ce n'est pas son discours à lui c'est un scientifique mais le fondement et c'est celui là nous sommes une espèce parmi d'autres respectant les autres et c'est là où vous vous rejoignez tous les deux parce que vous pensez que la solution en tout cas une des clés évidemment à la crise climatique c'est de reconnecter avec la nature c'est ce que vous êtes tous les deux mais comme on est comme on y parviendrons et mika pensait que la moitié de la population de la planète qui vit en milieu urbain c'est drôle parce que c'est effectivement une question que je posais beaucoup aux puisque la boe course collègues qui ont cette approche aussi plus holistique de la nature est devenue un fait partie de nos peurs de cette distance là et il ya un psychologue qui me ravit cette image très simple mais il sait c'est pour dire d'être un grand bénare sur trois jours de camping et la nature elle est partout elle peut être dans ses valeurs esthétiques ça peut être une toile ça peut être une peinture la nature à les aider dans la relation que vous avez dit que votre chat et la souris elle vit partout et moi j'aime beaucoup j'aime beaucoup ce que vous dites parce qu'effectivement je pense qu'elle est dans la plus récente constitue une des principales pistes de solution c'est de se reconnecter avec la nature est de constater qu'on en débat et il ya plusieurs il ya certains psychologues qui vont même dire que souffre d'amnésie en fait l'humain sur ce total à mener en fait il a oublié sa relation avec la nature sinon comment on peut justifier la déconstruction d'un environnement dont on dépend en fait si c'est pas la logique logiquement si tu sais la part qu'on se voit donc attendre mais dans son contexte arnaud de votre côté vous êtes d'accord encore une fois on revient oui mais il faut surtout sortir du capitalisme et comment on fait une décroissance comment on peut y arriver une vaste question évidemment qu'on essaye d'affronter dans notre livre je pense que la première chose à dire c'est qu'il faut une perspective stratégique sur notre situation je l' ai déjà dit je pense que si aujourd'hui on a un véritable adversaire c'est principalement l'industrie fossile du pétrole du gaz naturel et du charbon donc il faut commencer par là après évidemment il faut se rendre compte que une transition énergétique qui est nécessaire pour rentrer pour éviter la catastrophe climatique pour éviter qu'elles ne s'aggravent cette transition énergétique là vont inévitablement frappé des limites pourquoi et bien parce que les énergies renouvelables autant propre que pour le prétend ne le sont ne sont pas évidemment véritable énergies propres et les énergies de de la photosynthèse les énergies de que que nous donne le soleil que l'on peut capter mais les énergies renouvelables que ce soit l'éolien et le solaire les principales énergies renouvelables qui sont des sources de croissance aujourd'hui sont d'une part on exige énormément de ressources minières pourraient être produites ont des durées de vie aussi puis quoi comment plus pauvres et deep within durée de vie plus courte mais aussi le principal problème c'est qu'elles ont des limites techniques en termes de production électrique c'est ce qu'on appelle le problème de l'intermittence vous le savez probablement le soleil ne brille pas tout le temps le vent ne souffle pas tout le temps bon ces problèmes là ils sont pas absolument surmontable ceci étant dit si vous avez une capacité de produire de l'électricité avec avec une panneaux solaires ce soit dont la moitié de l'année seulement au pouvoir - voire peut-être même 10% de l'année en terme de temps vous comprenez que vous allez être obligé de déployer beaucoup plus de panneaux solaires que si le soleil était le tout le temps et le vent était là tout le temps il faut quand même le reconnaître l'avantagent fondamentale des hydrocarbures hélas ce message n'est pas subventionnée par l'industrie possible l'avantagent civilisationnel des hydrocarbures c'est qu'ils étaient situés sous terre et ont les extraits ils sont stables on peut les consommer 24 heures sur 24 on peut les stocker on peut faire toutes sortes de choses avec ça qu'ils nous aimant site justement des rythmes naturels et qui permet dont une folle la folle croissance que nous avons connu depuis 200 ans avec la révolution industrielle les énergies renouvelables n'ont pas ces caractéristiques le pour l'instant il ya énormément de limites sur les capacités des batteries l'hydrogène une bonne question aujourd'hui l'hydrogène on leur parle comme d'un nouveau un beau hype sauver oui ça fait dire en fait c'est drôle parce que j'avais avec un camarade qui s'intéressent aussi beaucoup à l'énergie disait ça fait déjà 25 ans qu'on parle de l'arrivée de l'hydrogène peut-être que l'hydrogène pour jouer un certain rôle dans certains processus industriel entre autres dans la métallurgie ou d'autres le problème c'est que pour l'instant l'hydrogène est pas produit de manière avec des panneaux solaires ou des éoliennes et puis après mais l'hydrogène pour jouer un rôle relativement limité ça prend souvent des d'immenses réservoirs est très solide l'hydrogène segert très facilement donc il ya plein de limites techniques à l'hydrogène puis après une des idées qu on réitère dans le clip c'est que les nouvelles technologies soi disant il faut pas succomber au mythe que hélène masse ou aux fps vont nous sauver avec des nouvelles technologies pourquoi mais parce que ces nouvelles technologies là le moment de l'invention de ces technologies le moment de la diffusion dans l'économie et à large échelle dans la société c'est des choses bien différentes et notamment dans le cadre de l'énergie on sait que les transitions énergétiques en fait il y en a jamais eu juste eu accumulation énergétique et quand une accumulation énergétique les nouvelles sources sont développées sur des périodes de plusieurs décennies au mieux on parle de 12 ans par exemple le nucléaire en france l'arrivée du nucléaire en france pour essayer de combler lille l'a pressé de régler la crise du pétrole mais le nucléaire en france me pose un certain nombre de problèmes écologiques mais en plus le nucléaire en france ne peut remplacer le pétrole s'était c'est bien intéressant d'en voter vous avez un tableau qui explique que ça finalement on est encore dépendants du pétrole on est encore dépendante du gaz naturel et quand on ajoute une nouvelle forme d'énergie ont réduit pas la consommation qu'on a du pétrole et du gaz naturel ça s'ajoute donc finalement toutes ces nouvelles technologies ces nouvelles façons de produire de l'énergie ça s'accumule donc on devient de plus en plus des consommateurs d'énergie c'est probablement ce qu'il faudrait faire faudrait réduire à priori notre consommation en effet et le rapport du giec qui va sortir au mois de mars va aborder entre autres cette question là il ya eu des fuites de ce rapport sur les recommandations du giec qui vont dans ce sens là si on veut véritablement faire une transition énergétique qui respectent les limites planétaires qui respecte les écosystèmes et qui respecte les peuples qui habitent sa terre mais il faut inévitablement réduire notre consommation d'énergie et le j'entends la consommation d'énergie est principalement le fait des grandes entreprises c'est ça c'est ça on parle pas des consommateurs on veut pas que les gens soient culpabiliser smap est loin de là c'est davantage ce qu'ils produisent tous ces produits de consommation qu'on a sur le marché c'est eux qu'on doit viser et ce qui est important je pense à retenir arnould si je peux me permettre c'est que ces technologies leur qui vont peut-être nous sauver elle nous sauverons peut-être dans dix ans dans 15 ans et comment vous êtes tout à l'heure il est minuit moins une dizaine dans d'agir maintenant finalement jean-pierre j'aimerais qu'on parle du de la protection de la biodiversité vous avancez dans votre livre qu'il faudrait protéger les milieux naturels les milieux sauvages ce qui reste encore à hauteur de 50% sur la planète sur les milieux naturels qui sont peu perturbés par l'homme il en reste encore beaucoup sur la planète et c'est vraiment le la nature agit comme un espèce de gigantesque filtrer etc c'est la matrice même qui nous permet de vivre sur terre tous les alors les services que nous rend la nature on a beaucoup parlé des services écosystémiques la kfw protection l'eau le climat etc alors si on si on investit massivement dans les aires protégées on va avoir des coussins de sécurité pour les peaux absorber les et certains effets du changement des changements climatiques les forêts restent encore aujourd'hui les forêts primaires à l'échelle de la planète et il y en a beaucoup il y en a beaucoup au canada en trop au canada en russie au brésil des grands pays qui ont dit les grandes forêts primaires sont de magnifiques réservoir pour capter les gaz à effet de serre il faut absolument les protéger alors moi ce qui me donne espoir c'est qu'il ya quand même un mouvement international qu'on voit dans les grande conférence de l'onu qui sont pas toujours des succès flagrant à cause de l'égoïsme des nations mais qui à chaque fois pousse un peu plus loin alors on voulait dans le cible de protection les protections sur la planète les cibles qu'on appelait daiichi c'était 20% est arrivé pour les intéressent à 17 pour ça c'est déjà pas mal et en fait on est maintenant à 19% c'est bien est-ce qu'on peut s'engager pour 30% pour 2030 c'est le cas ça c'est fait va falloir suivre les pays qui vont faire des efforts en ce sens il s'agit de d'engagements internationaux et qui sont contraignants ces 197 pays qui ont signé cet accord de la convention de biodiversité pour en arriver à 30% de protection alors 30 pourtant c'est bien puis moi et moi je dis avec un certain nombre de scientifiques et écologistes allons jusqu'à 50% si c'est possible 50% à lorient tous les pays font pas 50% mais on peut imaginer des mécanismes de compensation et faut surtout pas oublier les océans les qu'il faut protéger ces on en parle peu mais c'est aussi très important 6 cl à l'acidification des océans qui est vu au la présence humaine du continu et bien on aura encore un effet de rebond est on aura dit on aura encore plus de réchauffement climatique alors faut protéger les forêts les grandes forêts les herter peu perturbé je sais pas toujours des forêts ça peut être la toundra qui est une magnifique région qu'on a ici au canada et c'est possible de le faire alors c'est ça qui me donne un peu espoir ce mouvement international qui est quand même surveillé par plusieurs organismes et puis un moment donné les dirigeants ils vont se trouver face à leurs opinions publiques qui leur dit mais qu'est ce que vous faites pour protéger pour protéger la nature vous n'avancez pas et là c'est la deuxième chose qui me qui me donne espoir c'est que là la myriade de gens les milliers d'organismes et de gens qui sont conscients conscientiser milliers les millions pèse de plus en plus sur les pouvoirs publics sur les élus mais il va bien falloir qu'un jour on est des gouvernements qu'ils ne fassent pas de l'écologie une espèce d'image de façade mais qu'ils aillent profondément au coeur de la chose alors moi c'est mais mes deux messages d'espoir j'ai commencé ma carrière avec un livre sur la pollution québec et j'ai vu quand même en l'espace de quarante ans que la conscience écologique de la majorité des québécois s'est elle s'est levée elle s'est levée elle est grande et elle pèse sur les sur les partis politiques et les partis politiques sera obligé d'en tenir compte ouais alors voilà vous êtes plutôt optimiste noemi une des solutions c'est l'engagement citoyen oui ça fait partie des solutions un peu c'est drôle parce que vacances qu'on parle des gens qui souffrent des coursiers t on dit même que la solution est la première solution qui vise de l'avancée de ces deux s'engagent donc s'engager de mobiliser finalement cette entité de la canaliser vers l'action et ça fonctionne dans une certaine mesure mais ça aussi son revers c'est à dire que ce que moi j'entendais beaucoup des militants c'est à partir du moment où tu te mobilises avec des gens qui partagent ses craint qu'il même craint que toi mais tu lises alimente aussi et tu te retrouves souvent pris dans la danse et se maintenir si difficile de s'en sortir et puis le secret le groupe on peut avoir suite à une manifestation de 500 mille personnes ils disent aussi par moment suivi d'une déception du fait qu'il n'y a pas d'action qui donc oui je pense que l'action c'est effectivement une partie de la solution mais tous ne le peut pas mais moi j'écoute j'écoute jean-pierre et ça ça me donne l'espoir ça ça me donne de l'espoir et honnêtement je partage aussi cette vision à fait optimiste de l'avenir et je au quotidien pour travailler avec des jeunes un jeune public je vois à quel point ils sont informés avisé souvent l'éducation se fait en sens inverse qui est beaucoup de jeunes qui font de l'éducation à l'environnement auprès de leurs parents pourrait donc je pense qu'il ya quelque chose là effectivement une prise de conscience collective qui tente est en train de se produire qui m'ont aussi le transport là où je vais rejoindre arnaud ce que je pense que il faut en finir avec le capitalisme tel qu'il existe le capitalisme sans limite sauvage le libéralisme tout azimut utp veut prendre à l'arrêt ce que le capitalisme est capable de se réformer grande question

crois que oui en fait on redonne le pouvoir aux citoyens et vous vous pensez que le changement repos venir par la force des consommateurs devient par la force des citoyens et du travail aussi oui nuance quand même on pense que les possibilités de réformer le capitalisme sont épuisés la parenthèse des trente glorieuses duré 30 ans ça ça ne fonctionnera plus est par définition le capitalisme nous mêmes systématiquement à des crises et donc j'invite à faire c'est à le dépasser si on veut véritablement essayé de respecter les limites planétaires il nous faut planifier les colonies c'est un jeu de mots qui tabou qui était surtout tabou dans les années 90 j'espère qu'aujourd'hui on va être en mesure d'en parler sans passer par les insultes de cour d'école autour d'eux les spectres de l'union soviétique je pense que déjà lorsqu'on reste lorsqu'on parle de réduction des ges on est déjà dans une forme de planification de l'économie on essaye déjà de contrat de l'économie à prendre une certaine direction donc on est déjà là dans ce qu'il faut c'est aboutir dans cette logique là et notamment planifier la sortie des hydrocarbures qui le principal responsable des gaz à effet de serre et donc il faut planifier la réduction de la production de beaucoup parler d'eux éliminer les subventions par-ci par-là éliminé l'exploration les nouveaux projets c'est insuffisant ce que nous dit le dernier rapport de l'onu qui s'intitule vous le lirez y est très intéressant de production gars c'est qu'il ya un gap immense entre la prévision de production d'hydrocarbures et la cible cohérente pour rester cohérente avec la la limite de 1.5 de riz données risquent ils recommandent c'est de réduire la production et l'extraction la production la transformation des hydrocarbures de 6 % par année c'est immense on n'a jamais connu ça dans l'histoire du capitalisme évidemment c'est un affront à cette dynamique de croissance et il faut s'en rend compte nous ce qu'on essaye de dire c'est que c'est quand quelque sorte ya beaucoup de d'écologistes qui d'environnementalistes qui ont de belles intentions mais parfois ils se ils se font des illusions sur les pouvoirs auxquels ils vont faire face et les pouvoirs auxquels ils vont faire face c'est un pouvoir de classe c'est un pouvoir aussi systémique il faut reconnaître ce pouvoir là pour être en mesure de l'affronter c'est très très bien écrit dans ce livre est ce qu'on peut leur montrer parce qu'on est à la fin de la table-ronde j'aimerai quand on parle de votre livre qu'on le voit arnaud tauriac lüthi est l'auteur coauteur en fait parce que vous avez deux mois oui et donc vous critiquez vous proposer des solutions également c'est très très bien écrit pour une écologie du 99% et on a un petit capitaliste qui représente le 1 % très bien dessiné dans le lit qui m'a beaucoup fait rire par moments merci beaucoup et me larouche qui est l'autre s de l'éco anxiété l'envers d'un déni ça s'adresse pas seulement aux gens qu'ils connaissent qu'ils vivent les cons anxiété mais simplement pour remettre dans son contexte parce qu'au fond les coursiers tc de l'anxiété qui a peut-être toujours existé c'est ce que je retiens donc oui oui rien de nouveau d'ailleurs je termine le livre al toi dans ma mère me même transmis les les notes de mon grand-père son espèce de journal intime et en lisant le journal intime de mon grand père j ai réalisé que mon grand-père possible however d'un visionner en plus jean pierre ogel qui est l'auteur de 30 ans pour sauver la diversité la planète du héron bleu c'est un récit de voyage tout autant qu'une oeuvre scientifique c'est très bien écrit merci beaucoup d'avoir pris part à la table ronde mais je vous remercier à force d'avoir été là d'avant était aussi attentivement sa lancée justement merci merci