Le Salon dans tes oreilles

Le Salon dans tes oreilles - S2E74 - Confidences d'écrivaine avec Anaïs Barbeau-Lavalette

December 29, 2021 Anaïs Barbeau-Lavalette, Elsa Pépin Season 2 Episode 74
Le Salon dans tes oreilles
Le Salon dans tes oreilles - S2E74 - Confidences d'écrivaine avec Anaïs Barbeau-Lavalette
Show Notes Transcript

Con­fi­dences d’écrivaine avec Anaïs Bar­beau-Lavalette, qui a séduit bon nom­bre d’entre nous avec son réc­it poignant à saveur biographique La femme qui fuit, en 2015. En novem­bre, juste à temps pour le Salon, elle pub­lie Femme-forêt, décrit comme «un appel d’air et d’amour, où l’existence valse avec la mort». À suiv­re! L’animation a été con­fiée à la jour­nal­iste Elsa Pépin.

Avec:
Anaïs Barbeau-Lavalette, Auteur·rice
Elsa Pépin, Animateur⋅rice

Livre:
Femme-forêt

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#slm2021

vous écoutez le salon dans tes oreilles une baladodiffusion dans laquelle des auteurs des autrices et des personnalités discutent de leur livrer des sujets qui animent l'actualité littéraire les enregistrements ont été faits lors du dernier salon du livre de montréal bonjour bonjour je m'appelle elsa pépin je suis très heureuse d'être avec vous aujourd'hui pour animer sa discussion avec anaïs barbeau-lavalette bonjour anna et bonjour bonjour que vous connaissez certainement qui est réalisatrice mais aussi scénariste et écrivaine elle a publié en 2010 est la femme qui fuit best-seller que je suis sûr qu'un bon nombre de vous avez lu qui parlait de sa grand mère susan bloch qui est une femme que quitter sa famille et c'est intéressant parce que le roman qu'elle nous présente cette année femmes forêt vous voyez sur la couverture ici au marchand de feuilles c'est un peu son pendant parce que c'est l'histoire d'une femme qui reste c'est l'histoire d'une femme qui va s'enraciner en fait avec un groupe d'amis avec sa famille en fait jeudi une femme mais on peut dire que c'est toi nice on veut tutoyer parce qu'on se connaît bien si ben oui oui c'est une expérience très inspiré de l'expérience réelle que tu as vécu donc pendant le confinement donc ça se passe dans une maison de campagne la maison bleue un excellent avec son sa famille et des amis et leurs enfants donc neuf adultes 5 enfin et ils vont être quatre adultes et cinq enfants quatre à cinq enfants une bonne gagne ça fait un peu beaucoup c'est à l'orée d'une forêt donc c'est vraiment un récit qui est une sorte d'encyclopédie aussi de la vie végétale de la nature j'ai trouvé moi j'ai beaucoup aimé cet aspect là du livre disque on apprend plein de choses sur les plans sur dont on peut dire que ça a été pas ce que tu dis un moment donné que tu es en fait tu te décris comme une touriste de la réalité dont on ne connaissait pas beaucoup la vie sylvestre si on veut ça a été une sorte de d'initiation aussi de te retrouver proche de la nature comme ça oui mais complètement mais en fait c'est un territoire que je côtoie depuis depuis longtemps faim depuis tout petit c'est une maison de campagne familiale mais le fait d'être donc effectivement quand les écoles ont fermé les part confirmé t on tirait des espèces de bandelettes jaune comme sur les scènes de meurtre là les enfants pouvaient ni sortir dans réunis à l'est dans le parc de montagne on s'est dit on on retourne dans cette vieille maison look et une maison à peu près un ballon cloud est ce que l'air froid rempiler bébé les couleurs se mêlent n'empêche que la nature autour pipe effectivement c'est tout un territoire d'une maison que je connais depuis tout petit mais en allant là pour une longue période puis en étant forcé une certaine immobilité je me suis effectivement rendu compte de mon l analphabétisme total par rapport à ce qui pousse par rapport à ce qui m'entourait depuis pourtant toujours j'étais pas capable de nommer les arbustes pas capable de nommer les plantes c'est pas le livre est pas là dessus mais il ya ce constat lé un moment donné parce que j'ai l'impression qu'une façon de me sauver de ce moment là qu'était s'était pas tout le temps difficiles mais quand même cette proximité les humains le moment donné avec les enfants très jeune il y avait beaucoup de vie avait beaucoup de défis d'être proche proche proche de cette façon là donc finalement c'était l'extérieur qui était ma bouffée d'air et cet extérieur le je me suis rendu compte que je le connaissais pas fakir vraiment la rencontre avec avec ce qui pousse puis avec ce qui me redonne une poche d'air finalement nécessaire à la survie très bien puis c'est aussi un livre sur l'enracinement surtout donc tu parles beaucoup de comment être dans une famille comment rester comment rester vivante tout en restant il ya beaucoup on est beaucoup dans un an tout cas depuis des décennies andrée que l'enracinement et pas très à la mode les familles se sépare les individus veulent plus de liberté alors c'est un peu des filles aujourd'hui de trouver des racines qui toi si les a trouvés justement en restant c'est un défi mais en fait c'est c'est particulier parce que j'en écrive un fameux fort et je me rendais pas nécessairement compte que c'était effectivement dans la dans la continuité directe de la femme qui fuit la femme qui se termine par cette phrase là qui dit je suis libre ensemble moi comment être les brand semble aujourd'hui puis c'est chez moi c'est une phrase qui continue de m'habiter puis je réfléchis beaucoup à ceux avec les gens que j'aime autour de moi puis ce confinement l'a77 immobilité la cette proximité là avec mes proches je replonge aussi dans la mémoire familiale étant issus de 2,2 ligne et d'abandonner c'est à dire que monde ceux qui ont lu la femme qui fuit connaissent l'histoire de ma mère qui s'est donc les faits de l'essai par sa part sa propre mère suzanne meloche mais je raconte aussi c'est l'histoire de mon père qui lui aussi a été quelque part abandonné donc comment on commet puis c'est pas vécu de façon tragique du tout le cas je le raconte mais je réfléchis à comment on fait pour effectivement être celles qui restent celles qui cultivent les liens mais pas par dépit par ce qu'il faut mais parce que c'est comme ça que que j'existe parfait parce que ça peut être comme ça qu'on est vivant au maximum en fait puisque c'est que c'est pas oui nous ne s'est pas fermé les portes sur le reste que de résister alors comment comment on commence en racines comment ce n'est pas juste une obligation comment on peut être excessivement femmes excessivement libre tout en restant c'est très très beau défi très bien racontée mais il ya une chose intéressante aussi qui d'une sorte de paradoxe qu'on a vécu pendant la pandémie où on était à distance du monde mais en même temps dans une très grande proximité des gens avec qui on était pour certains et l'équité seul mais ceux qui étaient en groupe et je trouve que c'est très très beau dans ton livre parce qu on comprend qu'il ya cette très grande proximité de desproges finalement ça nous c'est comme s'il fallait qu'on se remette à apprécier même à mieux connaître notre monde est rétrécie et que et utah tard beaucoup à tous ces petits détails minuscules dans la vie la foire est aussi de tes enfants et tout c'est ce que est ce que ça a été comme une l'enrichissement de te rapprocher de ton monde

oui c'est à dire qu'ailleurs il ya une réflexion très fragile qui s'est lentement dessiné pendant cette cette période là parce que justement l'immobilité et la proximité force et puis des fois on se dit que ce livre là s'appelle femme ferait mais j'aurais pu aussi l'appeler les miracles ordinaire parce qu'il ya vraiment un moment donné où je me suis rendu compte finalement on était maître de la lumière qu'on projetait sur le quotidien on était maître de la grandeur de l'ordinaire ti tout est dans le regard cm parce qu'on est avalée par la vie on est avalée par ce rythme là on est avalée par les obligations est avalée par le quotidien qui à un moment donné devient belize puis ordinaire alors que c'est pas ordinaire il avait le coin de la bouche de ma fille refaire une tresse faire le relais d'un pantalon c'est éphémère d'abord parce qu'on va tous mourir et donc c'est extraordinaire et ça pour moi c'est de l'ordre du miracle quand on quand on prend le temps de lui redonner la lumière qui revient à la grandeur de ces gestes-là puis je donne ces exemples-là mais meilhan nos mails en fait c'est juste que on oublie aussi attardé puis moi aussi sur cette période de vie la macom redonner l'espèce de responsabilité un principe qui nous revient de on est les maîtres de la lumière qu'on dépose sur le quotidien en fait et sur l'ordinaire qui peut devenir plein de miracle ordinaire justement des punitions si je dis pas que je fais ça tout le temps mais je redis sion si on se rappelle de ce pouvoir là qu'on a il semble qu'on traverse la vie de notre santé parce que c'est ce qui s'est passé aussi étonnamment comme tu dis ça nous ont rapprochés des gens qu'on qu'on côtoie mais qu'on rencontre peut nécessairement en profondeur puis sur le rang dans la maison à autour de la maison bleue il ya six voisins là que je côtoie depuis que suis tout petit mais sans véritablement les rencontrer c'est des gens qui ont des vies des trajectoires de vie extraordinaire pis le fait d'être enracinés dans la maison bleue mais ça m'a permis d'aller les rencontrer donc le club kent qui passe la souffleuse depuis tout petit qui nous déprendre faut c'est qu'ils nous qui nous a sauvé la vie comme l'homme à tout faire durant cette colonne ya une vie hallucinante qu'il y a plein de tragédie aussi l'agent nos mains mais il y en a plein dans le livre que j'ai pu rencontrer de façon plus intime pendant cette année là puissent à sa fin en fait de se déposer ça nous a tous - les enfants placés de façon très nette devant l'imminence et là c'est pas tragique ce que je veux dire mais l'imminence de notre propre mort c'est fou parce que quand on s'arrête aussi ça fait ça ça fait que tout a coûté face à la condition humaine on est de passage donc qu'est-ce qu'on fait que ce passage le 10 puis et les enfants et moi pourtant été relativement protégé mes devoirs mourir des gens on a vu mourir des gens on a vu mourir des animaux on avait eu mourir d évidemment des arts tout d'être lié d'être très très proche de tout ce qu'ils vivent et donc tout ce qui meurt ça nous a amené nous a constaté ne évidemment l'évidence de notre mort prochaine sans que ce soit quelque chose de grave mais juste que ce soit plutôt quelque chose qu'on plus célébrés voilà on y est on est là maintenant qu'est ce qu'on fait avec ça avec cette évidence il noté oui c'est très beau cette communion avec la nature cette espèce de réconciliation il ya des phrases magnifique dans ton lit jugement cité une je suis comme lui en parlant du boulot fabriquer des mêmes attentes de carbone d'azoté et d'oxygène mais j'ai une structure et en double hélice de l'adn possède la même architecture et le même fonctionnement que les siens il ya vraiment une reconnaissance de notre identité commune avec la nature dans ce livre là c'est vraiment fascinant est vraiment magnifique comment on a l'impression que c'est que la narratrice et les et les siens se fond dans la nature bio même un fantasme de se fondre véritablement cette nature là mais s'il ya quelque chose de deux pacifiant et de trait le verbe existe mais je me dis qu'il faudrait peut-être inventé le un brillant je trouve ça rend humble aussi c'est à dire qu'on a tout le temps une vision très entrepôts centres et dont nous sommes au milieu du reste bien parti ce moment au touquet que là dedans petit déconstruit cette vision là que tu disais non nous sommes parmi le reste et c'est extrêmement fragile il en est à la fois magnifique de se rendre compte de ce bisou moi c'est pas quelque chose que je que je revendique et que je m'étais pas rendu compte de ça avant de traverser cette année-là de cette façon là en fait de mettre vraiment commun sur le même le même plancher que tout ce qui est vivant en fait peu plus importantes comme moins importante que le boulot gris ou que le vieil à le vieil érable noir qui est devant la maison et dans lequel les enfants comme ils y ont construit leur maison cet arbre là les a vraiment c'était leur refuge à hull et qu'il ya plein de points c'est comme si dans dans femmes forêt les vivants durant les humains les voisins sont aussi importants que ces arbres là ou que des animaux qui sont autour puis je parlais tout à l'heure de la beauté ordinaire la beauté du quotidien je vais demander ça avait été difficile pour toi décrit ressources sur l'ordinaire après avoir écrit l'histoire épique de sa grand-mère où c'était vraiment un autre registre est ce que si c'était difficile pour toi c'était c'était vraiment fragilisant dans le sens où je trouve que c'est c'est plus difficile d'écrire sur wii sur ce qui peut sembler ordinaire c'est plus difficile d'écrire sur la douceur sur la beauté que sur la colère ou le courage par exemple ceci dit il ya des ya des morts et des tragédies dans femmes forêt aussi mais c'est effectivement réussi de l'intimé tricoter de façon beaucoup plus intérieure que la femme qui fut qui était épais qui est une quête une poursuite le lac est et plus je dirais way intérieur j'adore philosophique mais ça se passe pas tendance est là c'est vraiment comme c'est très fragilisant parce que c'est sans doute ce que j'écris de plus intime mais en même temps et avait rien d'autre que j'avais envie d'écrire et donc que je pouvais écrire à ce moment là fait qu il ya le risque du geste d'écriture qui dit si si je vais pas là j'irai nulle part donc donc j'y vais mais oui c'est sûr que si après le choix des mots devient encore plus important parce que parce qu'il faut vraiment c'est comme de la dentelle dans le sens où il faut vraiment choisir les bons mots pour faire ressortir la beauté de houle extraordinaire de cet ordinaire donc mais j'ai beaucoup aimé écrire ça j'ai pas réussi à écrire pendant parce que vous allez voir si vous lisez livre je pense que on arrive à entendre les enfants qui crient puis je pense que parfois même on arrive à sentir ce que ça peut sentir dans la maison tout c'est vivant le puits mais par contre j'ai lu beaucoup pendant j'ai lu des philosophes des poètes qui s'intéresse justement à ce qui passe autour puis ça puis après j'ai pu retrouver une petite alcôve pour pourvoir qu'est-ce qui pouvait émerger de tout ça mais la forme est intéressante la faune du livre c'est vraiment des fragments philosophique c'est pas tant dans la tête mais il ya quand même une vraiment une dimension philosophique parce que si les questions métaphysiques de qu'est ce qu'on fait ici comment comment vivre avec ce milieu le comment comment s'enraciner et beaucoup de poésie donc c'est vraiment ici comme des vignettes en fait j'ai l'impression que puis je me demandais c'était une forme s'était imposé avec le sujet justement d'être dans le quotidien ou si c'est une femme qui est venue intéressant parce que en écrivant je réfléchis pas tant que ça à la forme qui on m'avait beaucoup parlé de la forme la femme qui fuit qui était fait on fragmente qu'une forme fragmentaire puis je me disais c'est intéressant je n'avais pas réfléchi mais c'est comme une forme qui cherche son souffle on est petit et je me disais c'est normal je poursuivais ma grand-mère donc c'était des phrases très courtes des chapitres très courts donc des fragments puis on retrouve un peu de femmes forêt des chapitres courts et des fragments mais je suis tout le contraire des trains poursuit plutôt sédentaire puis j'ai l'impression que finalement c'est ça raconte plutôt la façon dont mon mon regard et s'est déposé sur tous ces fragments de vie l'appui comment quand je m'arrêtais pour les faire émerger si ça peut pas être en mode continu t j'étais quand même avalé par un quotidien très réglementée de vie en oeuvre dans une maison qui qui penche de tout les côtés mais il y avait cette brèche de temps locke qui me permettait de me déposer puis je pense que c'est ce qui a fait naître l'écriture un peu fragmentaire non le fond et je vais citer une autre phrase par rapport aux arbres parce que c'est trop trop beau tu écris que lorsqu'un arbre devient usées est trop âgé une extension de lui même prend le relais sera ensuite perpétuée par une extension de l'extension et ainsi de suite l'arbre est un être vivant divisible il est un ensemble alors on en a parlé de cette phrase qui est à la dernière phrase de la femme qui fuit lh2 dans le fond d'être libre ensemble mais le larbre donc l'idée c'est que il ya tout le temps une extension qui fait qu'ils ne meurent jamais dix questions de ceux de l'arbre qui comme peu notre aïeul à tous parce qu'il ya des arbres qui ont des milliers d'un x sont toujours là et c'est une image la transmission aussi très belle que qui pousse ces images-là de la transmission c'est aussi le fait de chercher mes racines ou d'essayer de voir lesquels de les définir quels sont mes racines comment je suis celle qui reste ça fait automatiquement ça m'a conduit à élargir mon regard sur mon arbre généalogique côté maternelle mais aussi côté paternel puis on est on est la suite de notre histoire personnelle on se construit par dessus on construit avec qu'est ce que ça veut dire pour chacun nous qu'est-ce qu'on lègue ensuite donc pour la suite de l'histoire à ceux qui nous suivent qui cette mémoire ancestrale je trouve qu on la néglige souvent t on avance beaucoup en vase clos sans avoir un espèce de regard sur qu'est ce qu'il y avait avant nous donc qu'est-ce qui nous fabrique à petite et grande échelle puis je trouve que dans ce sens là les arbres sont sont un modèle dans le sens où ils peuvent pas oubliés ils sont tout le temps en extension de l'eau ils sont partis en fait ouais ce très bel exemple d'enracinement je voulais aussi revenir sur une des petites histoires qui est inclus dans les livres qui est tiré du recueil dans le ventre que j'avais dirigé c'est leur c'est le récit de l'accouchement de son deuxième enfant s'est passé dans un taxi et s'est passé dans la voiture car si ça reste un champ dans les boîtes champagne est donc ce texte là moi je l'avais vraiment vu comme un hommage à ton de choc comme était l'homme chen comme tu dis qui a été quitte à coucher leurs puits qui a été vraiment solides puis présent et dans femmes forêt tu parle de lui dans sa fragilité tu parles de lui qui frôle la dépression entre qui vit des moments de noirceur puis je trouve ça très beau parce qu'un moment donné il ya vraiment comme un alliage entre cette mélancolie cette fragilité et sa force et ses quelque chose comme un thème qui revient beaucoup dans livres qu' il n'y a pas de force en vulnérabilités et vice versa oui enfin c'est intéressant que tu que tu le dépose sur monture mais je ne me sent que c'est pareil pour moi et je pense que c'est pareil pour beaucoup d'entre nous cette période là comme mis en relief je trouve une grande part de nos vulnérabilités entre que je parlais pour moi puis c'est la première fois que j'ai envie de l'habiter cette vulnérabilité l'un delà de la faire exister de paul a tancé puy de dôme installé de dante et puis les creed ce séjour leur la pandémie puis l'écriture de ce livre leur m'a fait toucher de façon assez unique à ma part de vulnérabilité je me suis rendu compte que plus j'allais dedans plus là lassus mais en fait c'est comme un négatif plus le plus ma force et ma puissance émerger aussi j'ai l'impression que c'est ce qui fait de nous des grands vivant dans le sens où on est à la fois extrêmement fort et extrêmement vulnérables puis en célébrant notre vulnérabilité je pense en l'assumant qu'on devient encore plus fort en fait c'est ce qui nous définit c'est ce qui doit cohabiter pis je pense que ça sapers dans ce fameux forêt pour pour mon âme mais pour moi aussi pour tous les vivants c'est à dire que je pense que c'est un réflexe c'est un mauvais réflexe de survie de cliquer dans notre part de fragilité je pense qu'on est magnifique parce qu'on est fragile au site est certainement mais on peut aussi voir aussi que c'est un récit sur la beauté de la nature et tout mais on en a parlé c'est aussi l'idée aussi question de mort et de violence parce qu'il ya une violence dans la nature les prédations et tout se met donc au final vous avez des poulets c'est pas des poules excusé poules elles avaient des noms

des poules puis il ya des poules qui ont qui vont se faire donc attaqué par d'autres animaux avec les y'a comme un contact direct avec la mort la prédation dans la nature puis il ya d'autres sortes de violence aussi qui sont abordés effectué c'est important aussi pour demain mais ça qui fait aussi partie de du quotidien et de la nature oui ben oui c il y en a effectivement d amour des gens très proches de nous qui sont morts de façon très violente pendant ce moment là je sais pas si on se serait arrêtée de façon aussi enracinée devant cette tragédie là devant ces morts là qui sont évidemment à différentes échelles l'épaule et la famille et les voisins qui sont morts accidentellement ou volontairement ou pendant ces moments là mais le fait qu'on ait été justement ensemble immobile enracinée ça fait que si ces morts là sont venus s'inscrire en nous de façon beaucoup plus importante je pense pas et peut rentrer juste comme des faisait partie du paysage humain elle allait faire elle valait faire partie de notre vécu pour toujours il fallait composer avec le fait qu' on était entouré de la mort aussi de la vie dans son extrême mais la mort en fait partie qui évidemment nous on le sait rationnellement 6 mai mais il ya des fois où le corps il reçoit pyqt davantage me ton fils et je pense que c'est ce qui s'est passé pendant ces moments là je pense que c'est ce qui émerge dans femmes forêt puis je pense que le fait que les enfants la reçoivent aussi puis qui la question puis qu'ils comprennent que eux vont mourir aussi mais ils comprennent au complet dans leur corps et donc moi aussi et ce qu'ils aiment aussi puis donc d'être face à des questionnements d'enfant puis un espace d'intégration de 2,2 quelque chose qui est aussi beau qui peut aussi être beau c'est quelque chose à apprivoiser puis on n'est pas habitué de de valser avec cette évidence lemay mais où c'était très présent et si je pense que ça reste présent dans femme ferait m mais d'une belle façon pas d'une façon tragique ouais c'est saison à apprivoiser la mort qui fait partie de la vie qui comme une leçon difficiles mais nécessaires il ya aussi l'exercice d'être en collectivité nouvelle d'être neuf personnes dans une maison à vous de voir pas vraiment les voisins mais d'être vraiment sur ce support intéressant parce que tu dis un moment donné j'ai voyagé partout j'ai dit que toutes sortes d'expériences très intense à voyager dans les pays en développement dans des vues des choses comme difficiles mais là d'être avec des proches puis de vivre cette expérience extrême de rester avec tous les gens puis de découper sa liberté pour pouvoir survivre c'est ce que l'image que tu empruntes puis de voir des fois s'enfuir si comme une des expériences les plus extrêmes qu'on peut vivre en fait plus fort que des fois que de faire des traits qui nous d expérience dans les oui oui ça fait c'est clair ça fait partie des expériences les plus les plus intenses les plus profondes les plus bouleversantes que j'ai vécu que les autres qui étaient sur le même plancher ont vécu aussi ça reste des gens que tu es congo que j'aime profondément mais évidemment il n'y a pas de zone de repli tu sais c'est pas une grosse maison pis il faut se faire aux sensibilités de chacun aux règles de vie de chacun il y avait les classes les enfants manquent à l'école donc il fallait nous confond s'improvise professeur une demi-journée par jour chacun à sa façon

puis ça a duré quand même très longtemps en fait au final c'était presque une année complète à cet endroit là tous ensemble c'est à la fois écorchant puis à la fois j'ai l'impression que quand on en est ressorti avec avec bon entre nous des liens des liens encore plus forts qu'au départ mais c'est sûr que ue pour chacun d'entre nous de toute façon je pense que chaque chaque personne ici haut du seuil on pourrait dire qu'il ya un avant et un après cette année là qui vient de passer ça nous a tous je pense transformer d'une façon ou d'une autre le peu importe peu importe comment on ne traverse et ça c'est pas terminé mais j'ai même sens que comme société on même mondialement on est en train de muer et puis on n'a pas le recul nécessaire encore pour se rendre compte de quesques et qu'est ce que ça va comment ça va nous avoir transformé je pense qu' il peut y avoir quelque chose de très bons malgré tout qu émergent on n'a pas le recul nécessaire et encore mais mais je pense que quand même pour vrai il ya quelque chose de profondément lumineux est quelque chose qui peut participer à ce qui nous lie la com comme être humain comme espèce humaine dans bond dans nos fleuves ce terrain là je pense que ça y est on peut le mesurer mais j'ai l'impression quand même qu'il y aura quelque chose de beau qui va qui vont pousser par dessus tout seul lorsque ton livre est une des belles choses qui a poussé pendant la pandémie mais oui je me suis dit c'est en lisant le livre je me suis dis à toutes ces attentions qu'ont apporté à notre petit monde immédiat j'espère qu'on va pas le perdre puis en a beaucoup qui dit ça après la pandémie j'espère qu'on va pas oublier des choses qu'on a comme retrouver pendant cette période là donc oui il ya sûrement des choses qu'on veut avoir appris ce qu'ils vont nous amener ailleurs c'est sûr tu as mis aussi en exergue une citation au début du livre de celle de ta mère la cinéaste manon barbeau c'est toi qui la fabriquent la beauté et une autre de l'écrivain romain gary ne dit pas forcément les choses comme elles se sont passées mais transforme lit en légende il ya quelque chose de ce dommage à l'imaginaire aussi dans son livre de transformer toute cette petite histoire le en fiction en grande histoire grande histoire ouais mais servir parce que je disais plus tôt par rapport au mieux aux miracles de l'ordinaire mais en fait c'est comme de redonner du pouvoir aux regards qu'on dépose sur ce qui nous entoure qui peut paraître tellement tellement ordinaire on a tendance à aller chercher l'extraordinaire partout ailleurs moi la première puis je trouve qu'on n'ose proche proche de nous un immense pouvoir de moins de redonner pas nécessairement de la magie mais de redonner beaucoup d'importance et de lumière ce qui nous entoure de le magnifier en fait sans transformer mais ouais ouais c'est un hommage atteint mais rossi lequel quand elle entend une ambulance et dia il ya une femme qui accouche et depuis tout petit c'est pâques pendant très longtemps jusqu'à la fin de mon adolescence pour moi une ambulance quand une ambulance passage payé une femme qui accouche pis je me sens et ma mère c'est plutôt que me dire il ya peut-être quelqu'un qui meurt il ya peut-être un arrêt cardiaque là où elle m avait dit l'ambiance une femme qui accouche affecté c'est pisser corps et que c'est comme une phrase où je parle de mon grand père paternel puis j'ai aucun scrupule à harnacher la violence je fabrique ma mémoire comme je veux mais ça c'est un enseignement au cid qui revient aux ambulanciers dans le sens où on même si ces pauvres et que l'ambulance pour pour donner une vie c'est correct de projeter cette affaire là dessus c'est correct si on est aussi les maîtres de sites de la façon dont on appréhende mais la ville le quotidien en fête et ses tragédies t il ya aussi un truc je voulais aborder par rapport aux à l'écologie à l'environnement je suis très engagé dans le mouvement mer au front qui te mouvement le soulèvement des maires pour s'unir contre les bouleversements climatiques puis je me suis dit en lisant ton livre qu'il y avait quelque chose dans cette attention à la la vie de la nature à toutes ces petites choses qui étaient comme peut-être une clé pour que notre survie notre combat contre ce bouleversement de retourner voir ce qui se passe autour de nous dans les forêts plus

une phrase qui ressemble à ce que je veux dire c'est à dire qu'elle lui fait pour aimer les gens il faut les aimer un parent longs mois je vous aime comme groupe mais pour vous mais pour vous aimer comme il faudrait que je vous aime parent mais c'est un peu pareil dans la nature c'est à dire que ce n'est pas aimer la nature comme un gros bloc faut que tu as connaissent faut qu'ils sachent que lui c'est un boulot gris lui c'est un chêne puis s'est retrouvé cette petite attention là ce qui nous entoure qui va faire en sorte qu'on va se mettre à prendre soin de ne pas prendre soin d'un bloc de personnes peut prendre soin d'un individu qui a parti ou à partir du moment où tu t'intéresses à eux individuellement qu'ils vont qui vont qui vont exister en fait c'est pareil pour ce qu'ils nous ont tous été maire au front nez c'est d'un sentiment d'impuissance par rapport à la catastrophe climatique mais enfin commencé à lire les enfants commençaient à décoder que sachiez puisqu'ils savaient pas quoi faire pour qu'ils me voyaient ils me voyaient bien que moi je faisais des films sur des livres pour moi ça me semblait pas assez puis je me suis questionnée sur est-ce qu'on était capable de concilier la colère et la maternité est ce que je peux comme allait lever un poing puis protéger mon petit de l'autre parce que la maternité souvent associé à qui on va aborder on va prendre soin vous protéger mais on peut aussi aller revendiquer au nom de l'amour tu es puis je pense que c'est vraiment le ce pouvoir-là efforts orties qu'on les maires sont sortis dans rue danton à travers l'histoire là c'est parce qu'on était proche d'un pivot c'est la révolution quand vous allez nous passer sur le corps avant de passer sur ceux de nos petits bains je trouve que au niveau de la crise climatique c'est là qu'on est rendu dans cette forêt il n'y a pas de colère c'est comme si la robe baie c'est à dire que la revendication première l'élan premier pas n'est pas de la colère contrairement au mouvement mer au front qui équipe pour moi plus dans la dent dans le militantisme mais il ya effectivement un peu plus drivée par un grand un grand élan de douceur en fait puis de reconsidération pour ce qui nous entoure autant les les humains que ce qui pousse mais je pense que le pouvoir que j'ai comme motrices c'est celui là justement c'est de réussir sans que ce soit trop volontaire à utiliser ce que je capable de faire donc des films ou des mots pour pour attiser peut-être c'était cette sensibilité loeb ce besoin là qu'on a deux de connaître ou de de côtoyer ce qui ce qui pose autour de nous enfin ouais mais en tout cas c'est très réussi merci beaucoup anaïs barbeau-lavalette femme forez pour être en science de signature aujourd'hui à quelle heure tout tu pense tout de suite à 11 heures un monde hyper midi au marchand de feuilles si vous voulez et puis merci à vous mon désir